Voici un petit resto sino-japonais-taiwanais qui n'est pas tout à fait certain de son orientation. Vous direz, il n'est pas le seul dans cette ville. Il se présente comme un bistro "fusion "! Mais dans ce cas, il s'agit plutôt de confusion.

Le menu est pratiquement impossible à comprendre tant les fautes de français et d'anglais sont innombrables. On procède donc par intuition. Puis, les formules, la première qui propose un choix illimité de plats, de sushis ou de sautés à la chinoise, n'est ni claire ni particulièrement attrayante. La serveuse tente en vain de nous expliquer ce dont il s'agit, mais elle n'arrive pas à articuler un seul mot - je n'exagère rien - d'anglais à peu près compréhensible. Nous optons pour des plats singuliers, à la carte, dont les prix s'échelonnent autour de 10$. Ça se gâte ensuite, on se trompe de plat, le thé commandé arrive en poche, que l'on doit infuser dans une eau tiède.

Les plats: du teriyaki sans intérêt, fade, gluant de sauce archisucrée, servi avec un peu de riz commandé séparément. Des dumplings au porc et une sorte de crêpe ont exactement le même goût et forcément la même garniture. Ils sont nappés pour l'un de sauce soja et pour l'autre d'une épaisse préparation anonyme, qui garde le goût de la poudre.

Nous réglons vite l'addition en nous questionnant sur les motivations de ces néophytes restaurateurs. Si leur clientèle était hong-kongaise, proposeraient-ils une aussi médiocre cuisine? C'est pourtant bien Confucius qui a dit : "L'homme de vertus recherche l'effort ; l'homme petit, le profit."

LuMaMa

1858, rue Sainte-Catherine Ouest 514-582-2222

L'éclairage, original, composé de lampes IKEA en papier agissant en cloison intime.

Pas un seul mot de français prononcé par les serveurs, cuisiniers ou la patronne. Quant à l'anglais, il est approximatif. On se demande si quelqu'un leur a dit que c'était bien de savoir communiquer avec sa clientèle !