Les propriétaires de l'iBurger le disent d'emblée: les tables tactiles interactives qui servent de menu dans leur restaurant ne sont qu'un gadget. «Si au milieu de votre repas chez nous, vous avez oublié la table, on a réussi notre pari», note Frank Roche, un des proprios.

Fraîchement ouvert dans la rue Metcalfe, au centre-ville de Montréal, le resto de hamburgers haut de gamme est le premier établissement montréalais à mettre des tables tactiles à la disposition de leurs clients pour que ceux-ci passent leurs commandes. Le système a été entièrement conçu à Montréal, selon les spécifications des trois propriétaires, qui se sont connus dans les cuisines du Newtown, sur Crescent.

Le trio refuse de dévoiler le moindre détail sur la quincaillerie technologique qui compose ses tables. Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils ont rejeté d'emblée les technologies offertes par les grands fournisseurs, comme Apple et Microsoft. La table Surface, de Microsoft, par exemple, est utilisée dans un bar branché de Las Vegas, mais coûte 10 000$, et n'est absolument pas adaptée aux aléas de la restauration. En revanche, les tables de l'iBurger coûteraient autour de 3000$ à fabriquer (sans les logiciels) et résisteraient à tout: café, nourriture, couteau qu'on échappe. «On travaille présentement sur les égratignures. C'est complexe», dit Alexandre Maher, autre copropriétaire.

En plus de l'attrait marketing évident qu'elles provoquent, les tables tactiles de l'iBurger permettent aux chefs d'apporter facilement et rapidement des changements au menu. «Et ce n'est pas parce que les commandes sont passées sur une table tactile que les serveurs vont disparaître dans notre resto, affirme Alexandre Maher. Au contraire, notre système nécessite encore plus de coordination. Et à tout moment, on peut sortir les menus en papier s'il le faut. Notre but, c'est d'être de bons restaurateurs, de faire de bons burgers. La table, c'est juste un petit plus qui fait jaser».