Ottawa a voulu bien faire il y a 18 mois en resserrant ses critères d'inclusion pour les aliments qui veulent porter l'étiquette «produit du Canada». L'idée était d'éliminer toutes les huiles d'olives et autres citrons confits qui s'affichaient comme produits canadiens, alors qu'on sait très bien que la matière première ne pousse pas au nord du 49e parallèle.

Il suffisait, avant la réforme, que plus de la moitié des coûts de production soit dépensée ici pour qu'un produit, peu importe l'origine de l'aliment, puisse être un «produit du Canada».

On a donc statué: seuls les aliments contenant 98% de matières premières canadiennes peuvent désormais être étiquetés produits canadiens. Or, il n'y a pas de sucre au Canada. Ni de cacao ou même certaines épices. Ce qui fait que des aliments canadiens ont perdu la précieuse étiquette.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments a refait une consultation au printemps pour évaluer comment mieux définir cette appellation. Certains spécialistes croient que 85% des ingrédients canadiens est un seuil réaliste; d'autres estiment qu'on devrait plutôt exclure certains ingrédients, comme le sucre, du calcul. L'Agence étudie présentement ces commentaires. Cela devrait mener à une révision des critères.