Les chiffres ont de quoi surprendre: alors qu'il se vend de moins en moins de bière au Québec, le nombre de microbrasseries, lui, est en explosion.

Les chiffres de Statistique Canada sont sans équivoque: la bière représentait 64% des ventes d'alcool en 2000, mais ne génère plus que 55% des ventes aujourd'hui, une chute attribuable, notamment, à la popularité du vin. Mais étrangement, les microbrasseries, elles, gagnent en popularité. Depuis la fin des années 80, et la première apparition des Belle-Gueule, Boréale, puis Unibroue et McAuslan, on compte désormais plus de 80 brasseries, microbrasseries, et autres broue-pubs au Québec. En fait, presque chaque région son institution du genre.

Du coup, elles ont grugé du terrain, passant de 4,3% à 6,5% du marché total en 5 ans, selon les chiffres de l'Association des microbrasseries du Québec (AMQ).

«Le marché est en baisse, mais la catégorie microbrasserie est en hausse, lentement mais sûrement», confirme le directeur de l'AMQ, Jean-Pierre Tremblay. Selon lui, les micros ont créé un goût plus complexe, qui séduit aussi les amateurs de vin. D'où leur succès.