Les brasseurs japonais sont en train de lancer une nouvelle gamme de bières, de «troisième catégorie», qui sont beaucoup moins chères que les bières traditionnelles car elle ne contiennent pas de malt, ce qui leur permet d'éviter de payer les taxes sur les bières au malt.

Kirin compte lancer une nouvelle bière baptisée 1000. La bière contient de l'eau dure, avec une teneur élevée en calcium et en magnésium, ce qui lui donne un saveur bien distincte.

Asahi Breweries va commercialiser la Strong Off, qui a une teneur en alcool relativement plus forte (7%) et Suntory va riposter avec une bière contenant sept types de houblon différents, pour une boisson baptisée Relax.

Les ventes de bière de troisième catégorie sont en hausse depuis leur introduction il y a cinq ans, grâce notamment à une taxe moins onéreuse sur les canettes: 28 yens (32 sous) au lieu de 77 yens (90 sous) pour les bières traditionnelles, qui contiennent plus de 66,7% de houblon.

Les quatre plus grandes brasseries du Japon ont vu leurs ventes baisser pendant cinq années consécutives en 2009. Cependant, malgré ces chiffres en baisse, les ventes de bières de troisième catégorie continuent de gagner du terrain.

En 2010, les ventes de bières de troisième catégorie devraient atteindre 30% des ventes totales de bière.

«Ce secteur du marché de la bière a considérablement augmenté l'année dernière et les autres brasseurs lancent de nouveaux produits pour exploiter cette niche, mais notre produit, Nodogoshi-nama est le leader du secteur avec 40% du marché», explique Nahoko Abe, porte-parole de Kirin Brewery Co., dans un entretien avec Relaxnews.

Et pour seulement 130 yens (1,50$) la canette de 350ml, elle est bien moins chère que la bière traditionnelle, qui est vendue environ 210 yens (2,45$).

La nouvelle boisson de Kirin ne comporte pas de malt mais utilise une protéine de soja dans le processus de fabrication. Les autres grands brasseurs japonais ont sorti des boissons similaires qui contournent les taxes sur le malt, comme la Draft One et les Slims de Sapporo Breweries qui utilisent des protéines de pois, et la Jokki-Nama de Suntory Holding qui incorpore du maïs au processus de fabrication.

Si les ventes de bières traditionnelles sont en déclin, les brasseurs en profitent pour multiplier les goûts de leurs produits.