Des journalistes allemands débarquent au Lac-Saint-Jean afin de mieux connaître le bleuet sauvage, un fruit très prisé par ces Européens.

En effet, l'Allemagne demeure le marché numéro un pour l'exportation de bleuets canadiens. «Près de 80 % de la production du pays se dirige à l'extérieur. Et les premiers bleuets exportés sont allés en Allemagne. Ce pays demeure à ce jour notre meilleur client», soutient Néri Vautour, directeur exécutif de l'Association nord-américaine du bleuet sauvage (WBANA/ Wild Blueberry Association of North America), regroupement qui organise ce genre de visites dans le but de faire connaître les vertus du petit fruit. En 2007, des journalistes japonais avaient visité la bleuetière de Saint-Méthode et des entreprises de transformation de la région.Les journalistes allemands, rencontrés hier matin à la bleuetière Ticouapé de Saint-Méthode, sont de passage dans la région pour quelques jours afin d'imager et de comprendre le fonctionnement de l'industrie.

Car, comme l'explique la rédactrice, Heidrun Mittler, la consommation de bleuets sauvages est devenue une véritable mode, une façon de vivre en Allemagne. Et comme ces petits fruits ne se retrouvent pratiquement pas en sol allemand, les journalistes doivent sillonner le Québec pour rapporter à leurs lecteurs la passion de la production de bleuets.

«Les bleuets sauvages sont très importants dans notre alimentation. Tout ce qui contient ce fruit est très populaire présentement. Par exemple, StarBucks vient de mettre sur le marché des muffins aux bleuets et c'est très 'trendy'», explique en anglais Mme Mittler, visiblement impressionnée par les immenses champs de bleuets sauvages du Lac-Saint-Jean.

Accompagnée de trois autres journalistes de magazines spécialisées et un photographe, celle-ci visitera également les entreprises de transformation de bleuets de la région.

«Nous voulons connaître les processus de transformation pour imager et expliquer l'industrie. Le processus de congélation et l'emballage nous intriguent également. On veut voir les autres types de produits, comme le jus et la poudre, car nous achetons surtout des bleuets congelés», indique Heidrun Mittler, ajoutant que la transformation en Allemagne serait beaucoup trop onéreuse à réaliser.

Les journalistes et le photographe en sont à leur première visite au Québec. Et tous ont été agréablement surpris par la beauté du paysage et l'accueil des Jeannois.

«Votre gentillesse et votre sociabilité sont surprenantes. Nous avons été bien accueillis. Les gens semblent tellement 'relaxes' ici», exprime Mme Mittler.

«C'est tellement beau. C'est le paradis», lance le photographe Christian Geisler, accompagné d'une autre journaliste qui affichait des airs d'un enfant dans un magasin de bonbons devant l'abondance de bleuets.