En plus de devoir composer avec le temps froid et pluvieux qui nuit à leurs cultures cette année, certains producteurs agricoles voient les corneilles poindre comme un nouvel ennemi pour leurs plants de maïs.

Comme une douzaine d'autres agriculteurs en Estrie, Stéphane Blom, du canton de Melbourne, a subi d'importantes pertes en raison de cet oiseau maintenant considéré comme indésirable dans les champs de maïs.

 

«Il y avait de 300 à 400 corneilles dans mon champ au début du mois de juin. Je ne savais pas ce qu'elles faisaient là, jusqu'à ce que je me décide d'aller voir. C'est à ce moment que j'ai constaté qu'elles tiraient sur les jeunes plants de maïs, mangeaient la graine et rejetaient les plants. Elles se sont alignées et ont mangé des rangs complets. Je voyais les traces laissées par leur bec», explique le propriétaire de la ferme laitière Blomont, qui affirme que c'est la première fois qu'il a connaissance d'une situation semblable.

Au moins la moitié du champ que Stéphane Blom consacre à la culture du maïs est clairsemé en raison des ravages causés par les corneilles. Il estime ses pertes à environ 8000$ pour l'instant.

La Financière agricole est en train de constater les dommages en Estrie, la région la plus marquée. Jusqu'à maintenant, quelque 84 hectares ont été touchés. Pour l'ensemble du Québec, une vingtaine d'avis de dommages ont été enregistrés pour environ 100 hectares.

Il ne semble pas exister d'autre moyen que la chasse pour empêcher les corneilles de s'attaquer aux jeunes plants de maïs.

«La pluie et le froid qui ont retardé les semences ont rendu les plants plus vulnérables aux attaques des corneilles. Aussitôt qu'ils atteignent 30cm, ils deviennent plus difficiles à attaquer», mentionne Éric Santerre, du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. Le Ministère suggère aux agriculteurs touchés par ce problème de se munir d'un permis de chasse au petit gibier.