«Il y a cinq ans, presque tout ce que je vendais servait à décorer les maisons. Maintenant, les gens cuisinent», se réjouit Pascale Coutu, propriétaire de la Courgerie. 

Dans son champ de Sainte-Élisabeth, près de Berthierville, elle cultive plus de 200 variétés de courges. Comme les autres producteurs québécois, elle s'affairait à la récolte cette semaine. À part les citrouilles qui restent dehors jusqu'à l'Halloween pour que les familles aillent les cueillir, les autres variétés sont récoltées avant le gel. Mais c'est maintenant qu'il faut les acheter pour les conserver durant l'hiver si on veut avoir du choix.

Certaines variétés peuvent se garder six mois, si on choisit de beaux spécimens et qu'on les conserve dans de bonnes conditions. C'est-à-dire à l'intérieur, mais loin de l'humidité. Pourquoi cultiver autant de variétés de courges? «Au départ, ça a été un coup de coeur esthétique, dit Mme Coutu. Et ensuite, ça a été un coup de coeur gustatif.»

Heureusement pour la maraîchère, elle n'est pas la seule à cuisiner davantage, avec des ingrédients d'ici. D'où ce changement de clientèle qui demande maintenant des recettes plutôt que des conseils pour tailler le potiron.