La patience des producteurs de sirop d'érable québécois a été mise à rude épreuve, cette année, en raison du temps froid qui persistait au début du printemps. Mais l'attente en aura valu le coup puisque les acériculteurs ont enregistré en 2014 leur deuxième meilleure récolte.

Les premières coulées très timides ont eu lieu à la mi-mars dans les régions de Saint-Jean-Valleyfield et Saint-Hyacinthe, mais ce n'est qu'au début du mois d'avril que les producteurs acéricoles de toutes les régions ont pu commencer leur production.

Malgré ce départ tardif, ils ont pu profiter tout au long du mois d'avril des températures idéales - un léger gel la nuit et un dégel le jour.

Les 42,7 millions d'entailles en production des 7300 entreprises acéricoles du Québec auront produit 113,7 millions de livres de sirop d'érable cette année, un rendement moyen de 2,67 livres par entaille.

Cette récolte n'a pas été suffisante pour atteindre le record absolu de l'an dernier, qui était de 120,3 millions de livres, mais elle se situe tout de même au deuxième rang. En outre, près de 75% du sirop d'érable déjà inspecté et classé se situe dans les trois premières catégories, soit extra-clair, clair et médium.

La température propice à la production semble avoir été particulièrement avantageuse pour les producteurs du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, qui ont obtenu un rendement dépassant les trois livres à l'entaille.

Par ailleurs, le début de saison tardif a permis à la réserve stratégique créée en 2000 de jouer son rôle en garantissant l'approvisionnement pour les différents marchés. La réserve avait été créée pour stabiliser l'approvisionnement et les prix, et pour permettre le développement de l'industrie acéricole québécoise.