Certes, bien des cuisines du monde sont représentées dans le vaste milieu de la restauration montréalaise. Mais sait-on vraiment ce qu'une maman vietnamienne prépare pour ses enfants? Et que mangent les jeunes Égyptiens à la maison? Pour en avoir une idée, il faut vivre les ateliers et les «potlucks» de Moitié-moitié.

Cette petite entreprise encore jeune est la synthèse des passions de Tania Jimenez: design graphique, cuisine et innovation sociale. Le nom, Moitié-moitié, lui a été inspiré par le multiculturalisme de Montréal, où société d'accueil et immigrés sont les deux demies d'un tout. Pour faire tomber quelques barrières et ouvrir le dialogue, Tania Jimenez a choisi la cuisine.

«Par le travail, on rencontre des gens, on échange un peu, mais en réalité, dans notre vie privée, nous les immigrants, restons souvent ensemble et les Québécois restent souvent avec les Québécois.»

Originaire de Mexico, la graphiste foodie a bien sûr organisé quelques ateliers autour de sa cuisine natale, si riche en variations régionales. À la fin du mois d'avril, nous avons d'ailleurs assisté à l'atelier México lindo, avec Nadia Roldan. En un temps record, la table était couverte de sopecitos, de tacos al pastor et de salsas. Un festin du mardi soir qui cassait bien la routine.

Le Japon, l'Inde et le Viêtnam se sont également trouvés au menu, entre autres. Le prochain atelier (le mardi 10 juin) sera donné par Chahira Daoud, une jeune femme égyptienne qui montrera aux curieux comment on prépare une soupe Keshk, une fattah au jarret de veau, une basbousa (gâteau de semoule) et d'autres délices de la vallée du Nil.

En plus des ateliers donnés dans le nouveau local de Moitié-moitié, rue Casgrain, ou à domicile, Tania Jimenez organise des repas-partage multiculturels où les parfums d'ici et d'ailleurs se marient sans façon.

Moitie-moitie.org