Le symbole culinaire américain jouit d'une nouvelle popularité à domicile, où la consommation de hamburgers aurait considérablement augmenté ces deux dernières années, selon une étude du cabinet de consulting Technomic publiée la semaine dernière.

La diversité et l'originalité croissantes des hamburgers contribuent à cette hausse. Près de la moitié des sondés disent consommer au moins un hamburger par semaine, alors qu'ils n'étaient que 38% il y a deux ans.

La mode du burger gourmet participe aussi de ce phénomène: de grands restaurateurs le mettent à leur carte, fourré au foie gras ou ennobli à la truffe. Les chaînes de restauration rapide ont aussi tendance à viser le raffinement. Le «A.1. Steakhouse XT Burger» de Burger King, par exemple, comprend un steak de qualité supérieure saupoudré d'oignons grillés, et McDonald's a ajouté un pain rappelant ceux des boulangeries à son Premium Grilled Chicken Classic.

Les chaînes «familiales» gagnent elles aussi des adeptes aux États-Unis, grâce à un souci du détail et de la qualité que les multinationales ne pratiquent pas.

Après que le président Barack Obama a déjeuné chez Five Guys Burgers and Fries en 2009, cette petite chaîne est devenue un phénomène aux États-Unis et s'est exportée au Canada.

Five Guys Burgers and Fries a enregistré une croissance de 38%, l'année dernière selon Technomic. Sa décoration à damier rouge et blanc et ses hamburgers maison ont aussi reçu la distinction suprême des lecteurs de Consumer Reports et de ZagatBuzz: meilleur restaurant de hamburgers du pays.

Parallèlement, le rapport de Technomic de cette semaine a montré que les jeunes Américains, de 18 à 24 ans, sont «très intéressés» par les alternatives végétariennes. 23% pensent que les restaurants devraient en proposer.

Les consommateurs insistent de plus en plus sur la qualité et veulent de la viande sans hormones, sans stéroïdes ni antibiotiques, selon l'étude. 50% des sondés veulent des sandwiches 100% naturels.

Ces dernières années, des livres entiers ont été consacrés à ce sandwich. Le gastronome Josh Ozersky a par exemple publié The Hamburger: A History en 2008, une ode au hamburger et à son rôle dans l'histoire culinaire des États-Unis.

Selon The Economist, cet ouvrage «retrace l'évolution du hamburger depuis l'en-cas des travailleurs suite à la crise de 1929, jusqu'au symbole du corporatisme américain». À ce titre, il ne s'agit pas moins que d'»un résumé de l'histoire de l'Amérique du 20e siècle».