Des miniglaces contenant de la crème de whisky irlandaise ou de la liqueur italienne au citron plutôt qu'un sage chocolat ou des fruits? Le concept vient d'être lancé en France et en Europe dans les grandes et moyennes surfaces avec pour cible les jeunes adultes urbains.

Ces glaces contiennent «moins de 1% d'alcool», souligne d'emblée à l'AFP Eric Barthome, directeur de l'activité glaces pour Unilever, numéro un du secteur en France avec 26,7% du marché français devant son concurrent Nestlé à près de 18%.

Elles ne «sont pas interdites aux enfants ni aux mineurs», ajoute-t-il précisant toutefois que l'emballage de ce produit porte la mention classique: «l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération».«Pour que cela ait un effet, il faudrait en consommer énormément !», ajoute M. Barthome.Testées dans un premier temps dans un bar parisien, ces nouvelles glaces visent une «cible urbaine de jeunes de plus de 25 ans», ajoute-t-il, confirmant une information publiée mercredi par Les Echos. «Ce ne sont ni les enfants ni les adolescents», insiste-t-il en soulignant qu'aucune campagne télévisuelle ne sera faite par exemple.

Arguant que le marché de la glace est un marché «d'impulsion» et non pas de nécessité, le secteur se doit d'innover pour coller aux attentes et au goût des consommateurs pour qui ce produit est «synonyme de détente et de plaisir», explique en substance Eric Barthome.En 2010, les Français ont consommé 357 millions de litres de glaces et autres sorbets. 79,3% des ménages en ont acheté.Avec le beau temps, le marché a explosé affichant en avril un +40% de ventes par rapport à avril 2010, dit-il.«La saison a démarré tôt. Les fortes chaleurs d'avril ont rouvert dans l'esprit des Français l'idée de la consommation de glace. Et comme le beau temps perdure, on est assez optimiste pour la saison même si tout peut se retourner très rapidement» en cas de mauvais temps.