Dégusté sous différentes formes (noir, blanc, au lait, aux noisettes, au riz, fourré...), le chocolat n'est que plaisir pour le palais.

Breuvage apprécié des Aztèques, le chocolat fut découvert par les Espagnols lors de la conquête du Mexique au début du XVIe siècle. Une fois sucré, il conquit les Conquistadores.

Christophe Colomb fut le premier Européen à consommer du chocolat, en 1492, lorsqu'il découvrit l'Amérique.

Récemment, des chercheurs ont trouvé des traces de cacao dans des poteries de la civilisation Maya datant de 600 ans avant J.C. Denrée rare, les fèves de cacao servaient aussi bien d'offrandes aux rois et aux dieux que de monnaie d'échange.

C'est Anne d'Autriche, infante d'Espagne et épouse de Louis XIII, qui lancera la mode du cacao en France au XVIIe siècle, puis Marie-Thérèse d'Autriche, qui s'unit à Louis XIV en 1660. Elles seront les ambassadrices zélées de cette «nourriture des dieux» en Europe.

Consommé sous forme de boisson, le chocolat fut exclusivement vendu par les apothicaires jusqu'en 1850.

À la fin du XVIIe siècle, la Suisse découvre (enfin!) le chocolat et c'est seulement vers 1760 que les États-Unis le connaissent à leur tour grâce aux colons anglais.

On ne compte pas moins de 15 étapes pour la fabrication du chocolat, entre la récolte de la cabosse (fruit du cacaoyer contenant les fèves de cacao) et le produit prêt à être dégusté.

Pour devenir chocolat, la fève du cacaoyer doit être séchée, fermentée, torréfiée, broyée avant de subir l'opération majeure du conchage, un lent et long pétrissage mis au point par Rodolphe Lindt en 1879, qui permet le développement complet des arômes et l'amenuisement de l'âcreté. Le produit prend alors tout son velouté, sa brillance, sa densité. Puis viennent le mélange de la pâte de cacao avec du sucre et éventuellement du lait, le tempérage, le moulage...

La teneur en cholestérol du chocolat noir est négligeable (1mg/100g). En outre, le chocolat a des effets neutres sur le taux de cholestérol; il n'est donc pas interdit d'en déguster, raisonnablement bien sûr.

Le chocolat est bon pour le moral car il contient plusieurs substances susceptibles d'induire des effets positifs sur le psychisme. Les plus connus sont les effets psychostimulants produits par la théobromine et la caféine. Deux autres substances, la phényléthylamine et la tyramine, sont impliquées dans la sensation de bien-être et ont une structure moléculaire proche de celle de l'amphétamine. Quant à la sérotonine, elle est employée comme antidépresseur en pharmacologie. Lipide du cerveau, l'anandamide qu'il contient produirait des effets relaxants.

Riche en minéraux (potassium, sodium, calcium, magnésium, phosphore et fer), le chocolat contient des polyphénols (anti-oxydants) qui nous défendent contre les attaques oxydatives en «capturant» les radicaux libres, à l'origine entre autres du vieillissement de nos cellules.

Quelques fausses idées à chasser très vite

- le chocolat n'est pas responsable d'une prise de poids: consommé en quantité raisonnable, il permet même d'éviter les frustrations et les «grignotages».

- le chocolat ne donne pas de caries: si l'on n'oublie pas les deux brossages de dents (minimum) par jour...

- le chocolat ne favorise pas l'acné: aucune étude scientifique ne permet d'affirmer le contraire.

- le chocolat ne cause pas de crise de foie: il se digère bien et n'entraîne aucune modification de l'activité biliaire. Pour l'anecdote, la crise de foie n'existe pas! En fait, c'est la vésicule biliaire qui est en cause.

- le chocolat n'engendre pas d'allergies: toutefois, certaines personnes peuvent être allergiques aux ingrédients ajoutés, comme le lait, les noisettes, etc.

Pâques est là, alors ne vous privez pas de petits poissons, d'oeufs, de cocottes, de cloches... en chocolat et dégustez-les sans remords.