Signe incontestable de l'arrivée du printemps, la sève s'est mise à couler dans plusieurs érablières de la grande région métropolitaine au cours des derniers jours.

Le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Serge Beaulieu, a commencé la récolte jeudi dernier dans son érablière d'Ormstown, en Montérégie. «La saison commence un petit peu plus tard que d'habitude, mais ce week-end, ça coule bien», dit-il.

Même constat à l'érablière Au Toit rouge, à Mont-Saint-Grégoire, où l'on collecte la sève depuis la fin de la semaine dernière. Comme plusieurs de ses voisins, la propriétaire, Hélène Meunier, comptait de nombreux clients hier. «Il y a beaucoup de monde, donc pour nous, ça va bien!» lance-t-elle.

Plus timide dans le Nord

La saison a également commencé dans des érablières des Basses-Laurentides, mais plutôt timidement, selon Pierre Bertrand, propriétaire de la cabane à sucre Bertrand, à Mirabel. «Nous avons commencé vendredi, mais ça ne coule pas fort parce que ça ne gèle pas assez pendant la nuit», a-t-il dit.

Pierre Bertrand s'attend toutefois à ce que la récolte s'améliore dans les prochains jours, car la météo devrait être propice. L'eau d'érable coule lorsqu'il fait chaud le jour et au-dessous de zéro la nuit.

«À mon avis, la température sera idéale», renchérit Serge Beaulieu, qui espère que l'industrie connaîtra une bonne récolte cette année.

L'an dernier, la saison des sucres avait commencé beaucoup plus tôt en raison d'un hiver exceptionnellement doux. Les acériculteurs ont récolté 2,06 livres par entaille, alors que la moyenne des dernières années est de 2,25 livres par entaille.

«Même si nous connaissons une autre année moyenne, nous avons 17 millions de livres en réserve, ce qui devrait être suffisant pour répondre à la demande du marché», souligne Serge Beaulieu.