Le réconfort de l'un n'est pas le réconfort de l'autre. Nous avons demandé à trois chefs de nommer un seul ingrédient qui, pour eux, évoque un repas chaleureux.

LA CUISSE DE CANARD CONFITE

Marie-Chantal Lepage

Signé Marie-Chantal Lepage, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec

Devant la question, la chef de Québec n'hésite pas une seconde. « Mon ingrédient réconfort ? C'est facile ! La cuisse de canard confite. Il y a beaucoup de saveurs, ça cuit tout doucement dans le gras de canard, comme un mijoté. Et ça se mange avec tout, une salade ou une purée. Ça me rappelle quand ma mère faisait des plats mijotés en plein hiver, comme un boeuf bourguignon, c'est enveloppant, tant par le goût que par l'odeur que ça sentait dans la maison. »

LA LIME

Colombe St-Pierre

Chez Saint-Pierre, Le Bic

« Ce qui me réconforte le plus l'hiver, c'est de manger été ! Peut-être parce que la vitamine C nous manque. Quand je n'ai pas de lime chez nous, son petit côté frais me manque. C'est ce qui me réconforte, j'ai envie de manger plus provençal l'hiver », dit la chef propriétaire du restaurant du Bas-du-Fleuve.

« Je prends les zestes de lime et le jus dans des salades fraîches, je fais aussi de la volaille à la lime, ou encore une salade de carottes crues à la lime. Par contre, si je vais vers les plats cuisinés chauds, braisés, c'est la choucroute ! Bacon, saucisses et chou... mais ça, c'est si j'ai passé une journée au grand air ! »

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Pour apporter l'été dans ses plats, Colombe St-Pierre parfume ses plats de lime.

LE KALE

Étienne Huot

La Récolte Espace Local, Montréal

« Je dirais le kale, dit Étienne Huot, chef et copropriétaire du restaurant de la rue Bélanger. Parce qu'on tripe là-dessus ces temps-ci et parce que c'est de saison. On le blanchit, on fait revenir des oignons et on le fait cuire à basse température dans l'huile, ça fait comme un ragoût. » 

Mais pour le chef de La Récolte, le réconfort en cuisine passe aussi par la famille et les souvenirs de chaleur et d'hiver qui y sont liés. « J'ai grandi en Beauce, j'ai des souvenirs de ma mère qui faisait cuire un jambon toute la nuit, ou des binnes », dit-il.

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Étienne Huot aime le kale, qui est de saison.