Les économies réalisées par les Italiens, qui confient leurs enfants aux grands-parents, s'élèvent à 50 milliards d'euros annuels, selon une étude de la Chambre de Commerce de Milan.

L'enquête s'appuie sur les données de l'Institut national de la statistique, Istat et a été effectuée en tenant compte des coûts des différents types de prestation demandées et du salaire moyen des baby-sitters et des femmes de ménage en Italie.L'étude chiffre aussi à 4,8 milliards d'euros les dépenses qui pèseraient sur le budget des familles italiennes durant la période estivale si elles ne pouvaient faire garder leur progéniture par les grands-parents pendant qu'elles travaillent.

Toujours selon cette étude, à Milan, l'économie annuelle réalisée par enfant de moins de 14 ans est de 8.000 euros, à Bologne, Gênes et Venise, elle dépasse les 9.000 euros, à Rome, elle s'élève à 7.000 euros, tandis qu'à Naples elle atteint les 5.000 euros.

Baby-sitting à temps plein pour les plus petits, garderie à la sortie de l'école jusqu'à l'arrivée des parents durant la période scolaire, assistance en cas de maladie, préparation des repas, travaux ménagers ou de couture: telles sont les activités les plus fréquentes que les retraités italiens effectuent pour venir en aide à leurs enfants et petits-enfants.

«Pouvoir bénéficier d'un réseau parental permet de réduire de manière drastique le recours à ce genre de services. Le niveau du revenu dont disposent les familles est crucial. Lorsque les salaires ne suffisent pas, les grands-parents représentent une ressource indispensable», indique la Chambre de commerce de Milan dans son rapport.

Ce sont les familles aux revenus moyens qui sont le plus pénalisées, car elles gagnent trop pour avoir accès aux services publics d'assistance à domicile et pas assez pour recourir à une assistance privée», conclut le président de la Chambre de commerce de Milan Carlo Sangallo.

La solidarité familiale et l'aide des grands-parents sont d'autant plus nécessaires que les structures d'accueil publiques destinées à la petite enfance sont largement insuffisantes dans la péninsule. La population italienne est l'une des plus vieillissantes de l'Union européenne avec un taux de fécondité des femmes de 1,41 seulement en 2008.