Devenir parent, c'est accepter de ne pas ou de ne plus être en parfait contrôle de tout, dit la psychologue Tamarha Pierce. «Il est donc utopique de penser qu'il y aura un moment dans sa vie où tout sera sous contrôle et que c'est ce moment qu'il faut attendre pour devenir mère», énonce-t-elle.

Mme Pierce estime néanmoins qu'il existe des contextes plus favorables à une expérience positive de la maternité et de la paternité. Par exemple, avoir une attitude positive face au fait de devenir parent, avoir confiance en ses capacités parentales, pouvoir compter sur le soutien et l'appui de son conjoint ou de sa conjointe, avoir un bon réseau de soutien - famille et amis - et avoir des ressources financières adéquates pour subvenir aux besoins de son enfant.

«Plusieurs raisons peuvent inciter une femme à devenir mère pour la première fois après 40 ans, dit la psychologue. Certaines veulent compter sur une certaine stabilité financière ou d'être établie sur le plan professionnel avant de devenir mères. Certaines retardent la maternité parce qu'elles veulent poursuivre des études avancées ou atteindre des objectifs personnels. Les mères peuvent également attendre de trouver le bon partenaire avec qui avoir un enfant ou concevoir l'instabilité conjugale et le taux de séparation élevé comme un incitatif à attendre.»

La maternité peut aussi avoir été retardée par l'infertilité ou d'autres problèmes de santé, ajoute-t-elle. «Plus une nouvelle mère est âgée, plus il est fréquent qu'elle ait eu recours à des services de reproduction assistée.»

Enfin, plus les femmes ont des enfants à 40 ans, plus les autres auront envie d'en avoir aussi. Le fait que la maternité tardive soit plus acceptée socialement influe sur la décision d'avoir un enfant plus tard, rapporte Mme Pierce.