Vous avez raté la bataille de boules de neige de dimanche dernier sur le mont Royal? Sortez vos agendas, car d'autres variations sur le même thème se préparent. Décidément, c'est à croire que La Guerre des tuques, malgré ses 25 ans, suscite toujours autant l'intérêt.

Le 5 mars à 17h30, une projection extérieure du film est prévue au parc Molson, dans le cadre du Festival international du film pour enfants de Montréal. Histoire de se mettre dans l'ambiance, une bataille de boules de neige précédera la projection, dès 16h30.

 

Par ailleurs, forts du succès du week-end dernier, les organisateurs de la bataille de boules de neige du mont Royal nous promettent une «prise deux» sous peu, peut-être même un événement annuel. «On va le refaire, c'est certain. Mais quand, ça n'est pas déterminé», indique Louis Weber-Houde, étudiant à l'UQAM âgé de 25 ans, qui ne cache pas avoir été surpris par le succès de la bataille de la semaine dernière. «On ne s'attendait pas à autant de monde. Trente ou 40, on aurait été contents.» Finalement, plus de 300 personnes se sont jointes à la fête. Les enfants, qui n'étaient pas prévus au programme, se sont imposés d'eux-mêmes. «On voulait que ce soit pour les 18 ans et plus. Mais finalement, il y avait tellement d'enfants. Ils nous ont hués quand on a proposé de faire deux batailles, une pour les adultes, une pour les enfants....»

Du côté des commémorations officielles, le producteur Roch Demers mijote un documentaire avec les comédiens retrouvés du film. Une pièce de théâtre et un film d'animation inspirés de La Guerre des tuques sont en préparation, et on nous promet des concours de forts pour l'hiver prochain.

Vu cet engouement, on pourrait croire que le film n'a pas pris une ride. N'empêche, le monde a bien changé depuis: les batailles de boules de neige sont interdites dans les cours d'école, on ne tolère plus que les jeunes jouent à la guerre, et plus un seul parent ne laisserait ses enfants jouer tout seuls dehors, sans la moindre surveillance, pendant toute une semaine.

«Le film est basé sur l'essentiel, analyse Carmen Bourassa, productrice d'émissions pour enfants. L'amitié, la fidélité, une certaine dose d'agressivité qui va avec l'enfance. Pour ces raisons, le film n'a pas d'âge. La société a changé, mais les enfant, eux, sont encore des enfants.»

«Oui, les choses ont changé, reconnaît le réalisateur André Melançon, qui croit par ailleurs que, si les enfants ne font plus de batailles de boules de neige, c'est la faute des changements climatiques: «La neige est moins pelotante!» dit-il à la blague. «Mais s'il y a une chose qui n'a pas changé, c'est l'envie de s'amuser en gang!»

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Pour être avisés de la prochaine bataille sur le mont Royal, rendez-vous sur Facebook pour vous inscrire aux groupe «Fanatiques de la Guerre des tuques» (et retrouver, du coup, les deux jumeaux Leroux, aujourd'hui en génie mécanique, Antonio Costa, à qui l'on doit la fameuse: «C'est ma dernière, la veux-tu?» ou encore la cousine de Luc Boucher, «Attention les gars, c't'un piège!» aujourd'hui lutteur à Montréal).