Nombre de parents en font quotidiennement l'expérience, mais des chercheurs néo-zélandais viennent d'étudier le phénomène: un enfant qui s'est beaucoup dépensé dans la journée tombe plus vite dans les bras de Morphée que celui qui s'est complu dans l'inactivité.

16% des parents d'enfants d'âge scolaire se plaignent que leur enfant a des difficultés à s'endormir, soulignent Edwin Mitchell (université d'Auckland) et son équipe dans une étude publiée en ligne dans la revue spécialisée Archives of Disease in Childhood.Les chercheurs ont étudié les activités quotidiennes et le sommeil de 591 enfants âgés de 7 ans, les équipant d'appareils de mesures (actigraphes) portés pendant 24 heures. Les résultats obtenus pour 519 enfants sont formels: un enfant qui pratique une activité physique s'endort plus vite qu'un enfant sédentaire.

À l'inverse, chaque heure d'inactivité rallonge de 3 minutes le temps d'endormissement.

L'étude n'a pas mis en évidence d'impact sur le sommeil d'un coucher plus tardif, après 21H00, ni du temps passé devant la télévision.

Au total, si les enfants mettent en moyenne 26 minutes à s'endormir - dans une fourchette totale allant de 13 à 42 minutes- les plus actifs sont ceux qui plongent le plus vite dans le sommeil.

Or, un enfant qui dort mal rencontre plus de difficultés à l'école et présente un risque accru de surpoids ou d'obésité.

«L'étude souligne l'importance de l'activité physique pour les enfants, non seulement pour leur forme, leur santé cardiovasculaire et leur poids, mais aussi pour le sommeil», concluent les chercheurs.