Tous les jours, c'est la même chose: se mettre aux devoirs est une épreuve de force et les faire tourne systématiquement au pugilat. Il faut que ça cesse! Voici quelques conseils pour vous aider à faciliter l'apprentissage de votre enfant.

«Les parents doivent dédramatiser la séance de devoirs», conseille Stéphan Lenoir, enseignant et président de l'AQEP, l'Association québécoise des enseignantes et enseignants du primaire. Plus facile à dire qu'à faire, certes. Mais avec une bonne dose de patience, un brin de pédagogie et quelques conseils, les devoirs de l'année scolaire 2012-2013 devraient bien se passer!

D'abord, installez votre enfant dans un endroit calme, à une table de travail, bref dans un lieu propice à la concentration. Pas devant la télé ou l'ordinateur sur lequel attend un jeu vidéo interrompu ou s'égrènent minute après minute les posts de vos amis sur Facebook! Éloignez les petits frères et petites soeurs turbulents.

Une fois ces conditions réunies, la période de devoirs doit durer en moyenne une demi-heure chaque jour pour les plus jeunes (premières années du primaire). Il faut compter une heure pour la fin du primaire et plus évidemment au secondaire.

Allô prof

Si l'enfant éprouve des difficultés, ne vous impatientez pas. Il faut «comprendre plutôt que s'inquiéter» et «prendre des exemples précis et simples dans l'environnement de l'enfant» pour l'aider à saisir ce qu'il ne comprend pas, conseille le site spécialisé centreetudes.com. Votre fiston, en première année, n'arrive pas à se souvenir du nom des jours de la semaine après une trentaine de répétitions? Trouvez des solutions alternatives: faites-lui faire un dessin pour identifier les activités de chaque jour (lundi, école, samedi, natation et famille, etc.) ou apprenez-lui une chanson (il y en a plusieurs sur internet) qui aide à mémoriser. Quel que soit l'âge de l'élève, Stéphan Lenoir recommande vivement aux parents de faire part des difficultés d'apprentissage à l'enseignant pour demander, par exemple, une nouvelle explication en classe.

Vous avez également un autre recours possible: Allô prof (www.alloprof.qc.c). Cet organisme à but non lucratif offre des exercices, des cyberclasses pour les plus âgés, mais aussi de l'aide par téléphone. Pendant les périodes d'école, des enseignants sont joignables du lundi au jeudi entre 17h et 20h pour répondre par téléphone aux questions des parents ou des élèves et réexpliquer une notion mal comprise, aider à la résolution d'un exercice, etc.

Passer le relais

Certains parents choisissent de faire appel à des organismes privés -nombreux sur ce créneau comme centreétudes.com, successcolaire.ca, aideauxdevoirs.com ou encore accompagnementscolaire.com- pour faire superviser les devoirs de leurs enfants par une tierce personne une ou plusieurs fois par semaine. Le coût varie entre 25 et 40$ de l'heure selon les entreprises.

L'intervention d'une personne extérieure peut en effet éviter les conflits familiaux autour des devoirs. Demander de l'aide, oui, mais «il ne faut pas déresponsabiliser les parents», martèle Gaston Rioux. Or les devoirs contribuent grandement à maintenir le lien entre l'école et la famille et à assurer la participation des parents au travail d'école de leur enfant.

Cette solution peut néanmoins être particulièrement conseillée si les parents ne parlent pas la langue d'enseignement de leur enfant ou ne possèdent pas le niveau scolaire nécessaire pour l'aider dans ses travaux.