Les élèves du primaire et du secondaire peuvent maintenant compter sur un superhéros pour vrai à l'approche des examens de fin d'année: «cyberprof» est désormais à leur service.

L'organisme Alloprof a en effet annoncé lundi le lancement de ce nouvel outil pour venir à la rescousse des élèves en détresse.

Le cyberprof présente une offre de service beaucoup plus complète à l'élève qui se rapproche d'une véritable classe virtuelle.

L'élève n'a qu'à se rendre sur le site web d'Alloprof et cliquer sur l'onglet, ce qui lui permettra d'établir un contact audio avec un enseignant, comme c'était déjà le cas avec le téléphone.

Cependant, s'y ajoute désormais un espace visuel qui élargira considérablement le champ d'interaction.

«Il y a de l'échange vocal - on peut s'entendre - il y a aussi du clavardage qui est possible et un espace graphique pour faire des illustrations et d'autres supports visuels à tout le champ de discussion pour que l'explication soit la plus complète possible», explique le directeur des relations extérieures d'Alloprof, Marc-Antoine Tanguay.

Cet espace graphique pourra aussi être utilisé comme un tableau blanc où tant l'élève que le professeur pourront interagir, notamment pour fournir des hyperliens vers d'autres références, par exemple.

«C'est comme si on utilisait le téléphone en y ajoutant tout le potentiel que le web permet», fait valoir M. Tanguay.

Les cyberprofs seront disponibles - comme les autres services d'Alloprof - entre 17h et 20h du lundi au jeudi.

Le soutien par téléphone, clavardage ou texto demeure également disponible.

Il arrive parfois, cependant, que les enseignants soient plus difficiles à rejoindre en période de pointe et on signale que la période la moins achalandée se situe entre 17h45 et 18h45.

L'école de demain?

Alloprof représente un service de soutien, bien ciblé, mais Marc-Antoine Tanguay note qu'il pourrait servir de modèle pour un enseignement plus complet à distance.

«C'est certain que le principe des cyberclasses pourrait aussi être adapté à une forme d'enseignement», note-t-il.

«Nos cyberprofs agissent dans du un-à-un. Est-ce que c'est adaptable par exemple pour des élèves qui devraient rester à domicile pour cause de maladie, ou qui sont dans des régions éloignées et qui ne peuvent pas se rendre à une école, mais qui pourraient quand même avoir de l'enseignement à distance? Tout à fait», croit-il.

«Les nouvelles technologies donnent plein d'opportunités pour améliorer la qualité et l'accessibilité de l'éducation. Nous en saisissons de notre côté dans notre propre champ de d'expertise, mais c'est imaginable que ça puisse être adapté un peu de la même façon pour de l'école régulière.»

Alloprof emploie 110 enseignants de différentes spécialités. Ceux-ci sont dotés du même matériel scolaire que les élèves et oeuvrent en équipe à partir de trois centres situés à Montréal, Québec et Saguenay.

«Souvent, ce sont des enseignants en début de carrière. La plupart du temps, durant leurs 12 premières années, les enseignants n'ont pas de poste complet. Avec Alloprof, ils peuvent compléter avec une tâche intéressante, pertinente à leur travail et très stimulante aussi qui leur permet d'arrondir les fins de mois en restant dans leur domaine», précise M. Tanguay.