La Norvège est le meilleur pays du monde pour être mère et la Somalie est le pire, selon un palmarès annuel établi par l'ONG Save the children («Sauvez les enfants») et publié lundi.

Les États-Unis, à la 33e place, sont loin derrière les pays scandinaves qui dominent traditionnellement ce classement portant sur 179 pays et basé sur une série de critères comme la santé maternelle, l'éducation, le niveau de revenus et le statut des femmes.

La Finlande, première l'an dernier, est deuxième cette année, et l'Australie, neuvième, est la seule nation non-européenne du top dix.

Le Canada arrive à la 20e place, devant la France (23e) et le Royaume-Uni (24e).

Les dix derniers du classement sont des pays africains, dont la Sierra Leone (169e, ex aequo avec Haïti), la République centrafricaine et la République démocratique du Congo. Neuf de ces dix pays africains sont le théâtre de conflits armés.

Les États-Unis ont glissé cette année de la 31e à la 33e place, derrière le Japon, la Pologne et la Croatie.

Selon le rapport, les femmes américaines courent dix fois plus de risques de mourir en couches que les Polonaises. Elles connaissent le niveau de risque le plus grand de tous les pays développés.

Les disparités en termes de mortalité infantile sont très fortes, souligne aussi le rapport. Ainsi, dans les 10 pays de tête, une femme sur 290 perdra un enfant avant l'âge de cinq ans, contre une proportion énorme de une sur huit dans les dix pays les moins bien classés.

Toujours selon Save the children, Washington bat le record de mortalité infantile parmi les 24 capitales les plus riches, avec 7,9 décès sur 1000 naissances, contre moins de 2 sur 1000 à Stockholm ou à Oslo.

Ces chiffres confirment que la richesse économique d'un pays n'est pas le seul facteur de bien-être pour les mères. Les Norvégiens, souligne la présidente de l'ONG Carolyn Miles, «sont effectivement riches mais ils investissent aussi cette richesse dans la santé des mères et des enfants et en font une priorité très haute».