« OK. On fait un sprint de 30 secondes. Dans 3, 2, 1... Allez, on pousse, on pousse ! Allez, Bianca, vas-y le plus vite que tu peux ! »

Au centre d'entraînement Nautilus Plus, boulevard des Laurentides, à Laval, Bianca, 14 ans, donne tout ce qu'elle a sur l'appareil elliptique. Sous la supervision d'une kinésiologue, elle fait monter ses pulsations cardiaques. À ses côtés, engagée dans le même exercice : sa mère, Gabriella-Lilian Arredondo.

Le programme Gym Cool de Nautilus est l'un des rares qui permet aux jeunes de 12 à 16 ans, comme Bianca, de s'entraîner avec les adultes. Le concept connaît beaucoup de succès, et amène plusieurs membres à fréquenter la salle d'entraînement avec leur adolescent.

Résultat : les jeunes et leurs parents sont plus assidus, car ils s'encouragent mutuellement. « Tout le monde est gagnant, car c'est plus motivant », constate Tamara Pinelli, qui encadre depuis octobre Bianca et sa mère dans leur entraînement.

Trois fois par semaine, le duo se présente au gym. La mère et la fille suivent un programme conçu sur mesure pour chacune d'elles. À l'occasion, elles consultent aussi une nutritionniste sur place.

« On va laisser les battements de ta maman descendre, Bianca, mais toi, si tu veux faire un sprint, vas-y ! », lance Tamara. En entendant ces mots, Bianca sourit, l'air de dire « ouais, pas tout de suite, le sprint ! ». N'empêche, quelques minutes plus tard, elle se remet à la tâche.

PASSER DU BON TEMPS ENTRE MÈRE ET FILLE

L'objectif de l'adolescente : perdre du poids et se remettre en forme. C'est d'ailleurs elle qui a demandé à sa mère de s'inscrire dans un centre d'entraînement. Gabriella-Lilian a sauté sur l'occasion : pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable et en faire un moment mère-fille ?

« J'ai vu ça comme un moment que je pouvais passer avec mon ado, confie la mère de trois enfants. À cet âge-là, ils se ferment, et tu ne sais plus trop ce qui se passe dans leur vie. Maintenant, je peux avoir du plaisir avec elle trois fois par semaine. L'encourager. Être vraiment à l'écoute. »

Bianca l'admet, si sa mère ne s'entraînait pas avec elle, elle aurait parfois du mal à être assidue. « C'est certain, je viendrais moins souvent, admet-elle. Mais quand je suis ici, j'aime ça. »

En prononçant ces mots, elle empoigne deux poids et effectue une série de mouvements pour muscler ses cuisses. À ces côtés, sa mère travaille ses abdominaux. L'exercice lui est pénible, mais elle persévère : « Je veux être un bon exemple pour ma fille. Elle voit que je ne reste pas à la maison, que je suis active moi aussi ! »

Photo Olivier Jean, La Presse

Chacune a son programme personnalisé, en fonction de ses défis personnels et de son âge.