De l'inusable Barbie au hamster motorisé, les fabricants de jouets présents au Salon international du jouet de New York qui dure jusqu'à mercredi, misent cette année sur des produits bon marché, en espérant que la reprise économique qui se dessine leur sera favorable.

Signe des temps: le géant Mattel propose un collier pour chiens doté d'un détecteur de mouvements relié au site Twitter. Que Médor aille lever la patte, où vienne à s'assoupir sur le tapis, le détecteur envoie un «Tweet» à son propriétaire pour le lui signaler. Le collier, baptisé «Puppy Tweet», sera mis en vente cet été et coûtera 30 dollars.

Barbie est bien évidemment aussi de la partie parmi les 100 000 jouets présentés au salon de New York. Cette année, ses concepteurs lui ont incrusté une minuscule caméra vidéo au-dessus de la poitrine, qui transmet les images qu'elle filme sur un petit écran installé dans son dos ou les envoie sur l'ordinateur de son ou sa propriétaire, par câble USB interposé.

Mais la poupée blonde est également une femme active: pour le crû 2010, son fabricant Mattel a demandé à ses admirateurs de lui attribuer sa 125e profession. Elle se transforme en présentatrice du journal télévisé ainsi qu'en ingénieure informatique.

A l'échelle planétaire, l'industrie du jouet rapporte quelque 75 milliards de dollars par an, dont 21 milliards rien qu'aux Etats-Unis, selon des chiffres diffusés par la Toy Industry Association, qui regroupe les fabricants de jouets d'Amérique du Nord.

La reprise économique ayant encore du mal à se faire sentir, le Père Noël, au fait de l'actualité, s'est adapté: les jouets qu'il aura dans sa hotte devront être avant tout bon marché.

Elu «jouet de l'année» par les professionnels du secteur, le petit hamster motorisé «Zhu Zhu» de Cepia coûte ainsi moins de 10 dollars.

«Cette année, la tendance est à des jouets à portée de toutes les bourses. Il y a énormément de jouets écologiques pour moins de 25 dollars. Il existe aussi toute une panoplie de jeux faits tant pour remuer son corps que ses méninges. Et puis il y a aussi des produits de haute technologie», a expliqué à l'AFP Reyne Rice, porte-parole de la TIA.

Mais, nuance Michelle Winfrey, directrice du marketing chez Playmobil, «les parents cherchent des jeux ou des jouets qui leur permettent de s'amuser avec leurs enfants, sans qu'il y ait forcément beaucoup de technologie derrière».

Pour preuve: l'inflation de jouets «écologiques» qui préfèrent le bois au plastique. A l'image d'un kit complet destiné à élever des chenilles, qui, au bout de trois semaines, se transforment en papillons.

Pas grand chose à voir avec les «Hexbug», de minuscules robots de couleurs vives qui ont la forme de cafards, d'araignées ou de crabes et qui, grâce à des mini-capteurs, peuvent sans problème se sortir d'un labyrinthe.

Au rayon des classiques du jouet, le «Rubik's Cube» fête ses 30 ans cette année et est désormais accessible sur l'iPhone d'Apple. Son nouvel avatar «Rubik's Slide», bien réel celui-ci, est tout en effets sonores et mélodies et sortira à l'automne. Il coûtera 18 dollars.

Pour ceux qui ont les moyens de se payer des gadgets un peu plus chers: le «Beamz» coûte 200 dollars et permet de faire de la musique grâce à un système de lasers.

Plus cher encore: pour 1200 dollars, le «Bioloid», un robot sud-coréen télécommandé, a une démarche presque humaine et arrive à adapter sa posture en fonction de l'inclinaison du sol sur lequel il est posé.