Il y a de moins en moins de femmes québécoises qui décident de ne pas avoir d'enfant au cours de leur vie.

Le Bilan démographique du Québec, rendu public mardi par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) démontre que seulement 18 pour cent des femmes nées autour de 1970 n'ont pas eu d'enfant, comparativement à 24 pour cent des femmes nées vers 1960.En général, la situation la plus fréquemment observée est une descendance de deux enfants.

Bien que l'Institut n'avance pas d'explication au phénomène, la démographe Chantal Girard note que les femmes nées vers 1960 étaient fort nombreuses, arrivant à la fin du baby-boom, et représentaient le premier contingent féminin à arriver aussi massivement sur le marché du travail vers 1980.

Or, à cette époque, les couples étaient beaucoup plus instables et les mesures de conciliation famille-travail, quasi-inexistantes. Une grossesse pouvait être vue comme une entrave plus importante pour l'avancement d'une carrière.

Ces mesures ont d'ailleurs contribué à porter l'âge de la procréation à la trentaine. L'âge moyen de la grossesse est aujourd'hui de 29 ans et le plus grand nombre de grossesses survient chez les femmes de 26 à 32 ans.

Cette donnée laisse croire que les femmes ont tendance à établir d'abord leur carrière et ensuite profiter des diverses mesures de soutien à la famille.

Le Bilan démographique nous apprend par ailleurs que la cigogne a trimé dur en 2008, alors que le Québec a enregistré 87 600 naissances, une augmentation de près de 4 pour cent par rapport à 2007. L'indice de fécondité a ainsi atteint 1,74 enfant par femme, soit son plus haut niveau depuis 1976.

Parallèlement, la population du Québec a augmenté de 70 000 habitants en 2008, soit un accroissement naturel de 31 000 personnes, ce qui représente les naissances moins les décès et un ajout de 40 000 personnes provenant de l'étranger.

Enfin, l'espérance de vie a augmenté légèrement pour dépasser les 81 ans. Chez les femmes elle est de 83,3 ans et chez les hommes, de 78,6 ans.