Pour la grande majorité des élèves. ce sera semaine de relâche du 2 au 6 mars. Si vous prévoyez avoir beaucoup de temps libre, en famille ou pas, pourquoi ne pas donner à ce long congé une saveur culturelle. Semaine de relâche, semaine de cocooning. Pour rendre votre hibernation agréable, nos journalistes y vont de leurs suggestions. Des six films de Star Wars à Persepolis, de la série Mad Men à l'intégrale de Twin Peaks, d'un recueil de nouvelles de Nadine Bismuth à une bédé de Shaun Tanau, de Brad Melhdau à Malajube, le choix est aussi grand que varié.
Accalmie en vue dans la galaxie travail-famille? C'est clair, on se paie une cure en s'enfilant les six films de Star Wars. Ou les deux trilogies. Ou la prélogie et la trilogie. Appelez-les comme vous le voulez, ça ne change rien au bonheur sans cesse renouvelé de les regarder. Bien sûr, j'ai un faible prononcé pour la trilogie originale (La guerre des étoiles, L'empire contre-attaque, Le retour du jedi) alors que le benjamin de la famille préfère la prélogie (La menace fantôme, L'attaque des clones, La revanche des Sith) - mais j'ai confiance, le temps va me donner raison! De toute façon, ça fait aussi partie du plaisir: discuter des mérites et faiblesses respectifs des épisodes. La force suprême? Comparer la version sur cassette de la trilogie originale avec la version sur DVD: la fin du Retour du jedi n'est pas tout à fait la même, je ne vous dis que ça.
Maintenant, on s'entend: jamais, JAMAIS on ne ferait jouer de la musique aussi poche que celle interprétée à la toute fin du Retour du jedi, que ce soit pour célébrer la chute de la tyrannie ou l'arrivée de la semaine de relâche. Quitte à faire dans le kitsch fini, on se paiera plutôt l'écoute des disques de la série Paris dernière, émission de télé française que pas l'un d'entre nous n'a vue et on s'en contrefiche royalement: ce qui compte, c'est la musique choisie pour cette émission par Béatrice Ardisson, femme de Thierry. Que des chansons archi-connues, mais reprises par des artistes venus d'une galaxie lointaine, très lointaine... Ça donne des compilations délirantes, avec des morceaux comme Drive My Car des Beatles en version latino-cubaine, Like A Virgin de Madonna en lecture angélique, The Girl From Ipanema devenue punk-rock, Joe le taxi revue et corrigée «space rock», etc. Privilégiez les trois premiers volumes, de même que la compilation consacrée à la musique classique, avec du Mozart repris en mambo, par Boris Vian ou en... yodel (écoutez les extraits sur amazon.fr). Et c'est parfait pour la relâche: on connaît tous les mots (le cerveau est content), mais on ne reconnaît pas la chanson (le cerveau est stimulé), et le côté kitsch de l'affaire fait sourire (le cerveau est inondé d'ocytocine et de dopamine).
Mais bon, si on veut vraiment se calmer le pompon, on se tourne vers une valeur sûre: Frank Sinatra. Pourquoi? Mystère absolu, mais Sinatra plaît et détend tout le monde. On vous suggère très familialement le coffret de trois CD Sinatra: The Capitol Years, où chansons connues et méconnues se côtoient parfaitement. C'est beau, c'est intemporel, c'est émouvant, ou swing, ou romantique, ou énergique... Bref, c'est Han Solo, mais en musique.