Il a plu des cordes au début de l'été et on s'est tous inquiétés des récoltes de fruits et de légumes. Durant ce temps, les abeilles sont sagement restées dans leurs ruches. Résultat: la première récolte de miel de l'été a été désastreuse. «Avec 100 livres de miel par ruche, on peut dire que l'on a une récolte raisonnable, explique Nicolas Tremblay, conseiller en apiculture au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. On en a eu 30 ou 35 livres par ruche.»

La deuxième récolte, qui vient de se terminer, est aussi plutôt mauvaise.

Ça va mal un peu partout, dans le monde du miel, et le Québec n'y échappe pas. Il y a eu de la maladie dans les ruches et les abeilles qui survivent produisent moins. Au-delà des causes climatiques, plusieurs hypothèses sont évoquées.

La multiplication des OGM dans les champs et la perte de biodiversité, en général. «Nous aussi, si on mangeait toujours des carottes, on serait malades», remarque Nicolas Tremblay, qui confirme qu'il devrait y avoir une nouvelle hausse de prix du miel québécois, suivant cette saison à oublier. «Toutefois, certains producteurs pourraient décider de vendre leur récolte à perte, dit-il. Ça serait dommage, car c'est un produit qui a beaucoup de valeur.»