Urgences animales est un peu le CAA des animaux de compagnie. Un chat coincé dans un tuyau de sécheuse, un chien pris par les glaces ou encore un écureuil qui terrorise une garderie? Éric Dussault et son équipe arrivent à la rescousse.

Le fondateur d'Urgences animales, Éric Dussault, a lancé son entreprise de sauvetage à la fin des années 2000. Au bout d'un certain temps, il s'est aperçu que la plupart des animaux portés disparus qu'il retrouvait étaient le plus souvent coincés dans des endroits inhabituels. C'est pour ça qu'il a décidé, avec deux de ses collègues, de changer la vocation de son entreprise et d'en faire un organisme à but non lucratif consacré uniquement aux services de secours: Urgences animales.

Deux véhicules sillonnent maintenant les routes de 82 municipalités dans la région de Montréal, répondant aux appels d'urgence.

Le 5 mars dernier, la Ville de Laval a d'ailleurs annoncé que si l'Auberge Zen pour animaux s'occuperait dorénavant des services animaliers de la municipalité pour la prochaine année, ce serait Urgences animales qui offrirait un service de patrouille et de sauvetage technique sur le terrain.

«Les citoyens de Laval ont la chance d'avoir cet accès: c'est la seule ville au Canada à avoir un service aussi complet de gestion des urgences animales», précise Éric Dussault.

À qui la facture?

Dans le cas d'un contrat avec la municipalité, l'entente avec Urgences animales prévoit un service de patrouille ultra complet. «On parle de cueillette régulière d'animaux errants ou domestiques. Les sauvetages aussi. Bref, un service clés en main pour les citoyens, à l'exception, bien entendu, des services personnels, c'est-à-dire d'appels pour un chien ou chat qui ne se sent pas bien à la maison», précise le directeur de l'organisme, qui a également une entente de services avec l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal qui se limite à l'assistance aux services d'urgence auprès d'animaux agressifs pouvant être une menace ou morts sur un lieu d'incendie ou d'accident.

À Dollard-des-Ormeaux, Urgences animales soutient également le service animalier en place, qui lui transmet des appels.

En dehors de ces ententes, la prise en charge des animaux errants demeure toujours la responsabilité des services animaliers de la municipalité, et c'est donc à eux qu'Urgences animales facture ses services, en cas de besoin.

«La SPCA de l'Ouest de Montréal est très ouverte à faire appel à nos services», explique M. Dussault.

«Les villes commencent à réaliser que leur service animalier et Urgences animales sont complémentaires. Souvent, elles pensent qu'en donnant le contrat à la SPCA, le problème est réglé et que tout le spectre d'assistance aux animaux est couvert. Mais ce n'est pas le cas. Ils ne peuvent pas faire de sauvetages nautiques, aller sur des glaces l'hiver, faire des sauvetages en hauteur ou en espace clos», ajoute-t-il.

Bien évidemment, si le chat coincé dans un arbre a un propriétaire, c'est celui-ci qui recevra la facture d'une centaine de dollars pour l'intervention, et non la Ville.

Au-delà de ces services aux municipalités, Urgences animales a pour mandat de répondre aux appels d'urgence des citoyens et de ses membres et de mettre à leur disposition leurs deux ambulances pour des premiers soins, le transport vers une clinique vétérinaire et le sauvetage d'animaux.

Les membres de l'organisme payent une cotisation annuelle de 40$ et ont ainsi accès à un service privilégié. «Ils ont accès 24 heures sur 24 à nos services, avec une priorité sur les autres appels et une tarification avantageuse [service ambulancier complet avec deux techniciens, etc.]. Peu importe le montant de la facture réelle, les membres ont un plafond de 122$, même si on passe quatre heures sur une rivière à sauver leur animal, qu'on lui donne les premiers soins et qu'on le transporte ensuite dans une clinique vétérinaire», précise Éric Dussault, dont l'équipe est constituée de techniciens en sauvetage et de techniciens en santé animale ayant suivi une formation collégiale de trois ans.

Urgences animales reçoit en moyenne 6 appels par jour, dont 95% pour des animaux de compagnie. L'été dernier, l'organisme a reçu près de 150 appels pour des chats coincés dans des arbres, mais il doit aussi intervenir dans des situations plus périlleuses, comme ç'a été le cas lors du sauvetage d'un chien dans le canal de Lachine ou encore pour une famille de canetons prise dans un égout.

«Une des missions les plus complexes a été le sauvetage d'une maman raton-laveur coincée sur le toit d'un immeuble du centre-ville, qu'il a fallu descendre en rappel dans une cage. Disons que ce n'est pas très commode comme animal, surtout dans une trappe suspendue dans les airs au sixième étage!», conclut Éric Dussault.

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Pour joindre Urgences animales: www.urgences-animales.org 514 773-3911