Les producteurs français font une grève afin de protester contre la baisse du prix du lait. Vendredi, plutôt que de livrer leur production aux industriels pour qu'elle soit transformée, une partie des producteurs a préféré la jeter.

«C'est dur d'ouvrir la vanne et de laisser couler le lait par terre», a dit l'un d'eux au quotidien Libération. Les producteurs souhaitaient lancer un mouvement qui aurait été suivi partout en Europe, mais ce n'a pas été le cas. Les syndicats agricoles sont divisés sur les moyens à prendre pour sortir de la crise du lait qui dure depuis un an ; le prix payé aux producteurs a chuté, mais le prix de la bouteille, au supermarché, a significativement augmenté.

Alors, qui se met de l'argent dans les poches ? Les industriels du lait, accusent les agriculteurs. Ici, durant ce temps-là, les prix sont stables ; autant ceux payés aux agriculteurs que ceux payés par les consommateurs, calcule la Fédération des producteurs de lait du Québec, qui y voit une preuve du succès de la gestion de l'offre.