La saison des asperges vient de commencer au Québec et les producteurs doivent déjà travailler fort pour faire leur place dans les grands supermarchés. Question de prix.

L'asperge québécoise est une goutte d'eau dans la production mondiale. Environ 85% des asperges du monde sont produites en Chine, mais la plupart sont aussi mangées là-bas. Au chapitre de l'exportation, c'est le Pérou qui est au premier rang, explique Stéphane Roy, président du Comité Asperge des producteurs maraîchers québécois. Et l'asperge péruvienne ne coûte vraiment pas cher. «Elle arrive sur le marché de Montréal au prix que je voudrais avoir pour la mienne», confie le producteur maraîcher de Saint-Ligori.

Mais la concurrence ne s'arrête pas là. Même en saison, l'asperge québécoise côtoie celle du New Jersey, de l'Ontario, de la Californie et, évidemment, du Pérou. C'est d'ailleurs pour cette raison que les producteurs québécois utilisent maintenant un élastique jaune distinctif. Ceux qui veulent acheter local peuvent la reconnaître au premier coup d'oeil. Mais, selon Stéphane Roy, au-delà du patriotisme alimentaire et des principes écologiques, il y a un avantage indéniable à acheter ses asperges: elles sont meilleures. «L'asperge n'est pas un légume qui se conserve bien, dit-il. Il faut l'acheter et la manger immédiatement, sinon elle devient fibreuse. Plus elle est fraîche, meilleure elle est.»

Et la grosseur? «C'est un mythe, déclare Stéphane Roy. Les gens croient que la petite est meilleure au goût, mais c'est simplement qu'elle cuit plus vite. Une grosse asperge est plus tendre si on la cuisine comme il faut.»

La saison des asperges se termine autour de la Saint-Jean.