Pas moyen d'ouvrir un journal ou d'écouter la télé aux États-Unis ces derniers mois sans qu'il soit question de la hausse des prix des aliments.

Depuis un an, le prix des denrées a grimpé de 5,9%, par rapport à 1,2% à peine au Canada, l'un des pays occidentaux qui s'en tirent le mieux, en raison d'importants surplus de grains. Les prix dans les pays de l'Union européenne, eux, ont explosé de 7,1% au cours de la même période.

Et le pire reste à venir: une étude dévoilée cette semaine par le géant alimentaire ConAgra révèle que les prix des aliments devraient augmenter de 9% par année d'ici 2012. La hausse du prix de l'essence et la faiblesse du dollar américain sont responsables de la hausse.

L'utilisation du maïs dans la fabrication de l'éthanol, un procédé largement subventionné par Washington, est aussi montré du doigt comme un facteur majeur de la hausse des prix.

«Le maïs est le grain de référence, notent les auteurs de l'étude. Si le prix du maïs est élevé, cela se répercute sur les autres récoltes, dont le blé, le soja, le riz, la moulée pour le bétail. La hausse est ainsi généralisée à toute la production.»