Chacun a tendance à se choisir un compagnon qui ressemble à son propre père ou une compagne qui ressemble à sa propre mère, dans un souci notamment de favoriser l'évolution, selon une étude publiée mercredi dans les Proceedings of the Royal Society, de facto l'Académie des sciences en Grande-Bretagne.

Une équipe conduite par Tamas Bereczkei, de l'Université de Pecs (Hongrie), a mis au point un modèle définissant 14 zones faciales -largeur de la mâchoire, écartement des yeux, hauteur du visage...-, qu'ils ont appliqué à 52 familles incluant chacune un couple et leurs deux parents, soit un total de 312 adultes.

Ils ont constaté une similarité significative entre les traits de l'homme et de son beau-père, et de la femme et de sa belle-mère.

Les photos ont été mélangées à d'autres et soumises à un panel de juges, qui ont trouvé les mêmes ressemblances.

Dans le détail, les chercheurs ont constaté des ressemblances de parties différentes du visage dans le couple homme/beau-père et dans celui femme/belle-mère.

Ainsi les deux femmes avaient tendance à avoir les mêmes épaisseur de lèvres, largeur de bouche et taille des mâchoires. Pour les deux hommes, ce sont la distance entre la bouche et le sourcil, la hauteur du visage, la distance entre les yeux et la taille du nez, qui étaient comparables.

Selon les chercheurs, les choix des gens ne sont pas tant gouvernés par la psychologie que par le souci de favoriser l'évolution.

Chercher des traits génétiques proches «peut fournir aux individus des avantages additionnels pour s'adapter», a souligné Tamas Bereczkei. De fait, cela pourrait augmenter le degré de partage de gènes de l'individu avec sa descendance, et renforcer la représentation génétique des générations futures.