Des personnes ayant eu un cancer bénin de la peau, dit sans mélanome, doublent leur risque de développer d'autres formes de cancer durant leur vie, selon une étude publiée mardi aux États-Unis.

Cette recherche a comparé l'incidence de cancers dans un groupe de 769 personnes atteintes d'un cancer de la peau sans mélanome et dans un groupe de 18 405 sujets n'ayant jamais eu ce cancer durant une période de 16 ans.

L'incidence de cancer parmi les personnes ayant souffert d'un cancer bénin de la peau s'est établie à un coefficient de 293,5 pour 10 000 par an comparativement à 77,8 pour 10 000 par an dans le groupe témoin, précise le Dr Anthony Alberg de la faculté de médecine de l'Université de Caroline du Sud, principal auteur de cette recherche parue dans le Journal of the National Cancer Institute.

Après avoir pris en compte d'autres variables liées aux risques de cancer dont l'âge, le sexe, l'indice de masse corporelle, le fait de fumer ou pas, les sujets ayant eu un cancer de la peau bénin avaient deux fois plus de probabilités de développer d'autres formes de cancers que celles qui n'ont jamais été atteintes de ce type de tumeur.

Le lien entre le cancer bénin de la peau et le développement ultérieur d'autres formes de cancer a été le plus marqué parmi les plus jeunes participants de cette étude âgés de 25 à 44 ans.

Les cancers de la peau sont de loin les cancers les plus fréquents et touchent environ un million de personnes par an aux États-Unis, selon l'American Cancer Society.