Près d'un enfant sur trois victime de tabagisme passif est hospitalisé dans sa première année, selon une étude menée à Hong Kong qui confirme les effets délétères du tabagisme passif sur la santé des enfants exposés à proximité d'une source de tabac.

Publiée par l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (INPES) dans le dernier numéro de Actualités Tabac, l'étude chinoise précise que le tabagisme passif est notamment dangereux durant les premiers mois de la vie et chez les enfant les plus fragiles, prématurés ou de petit poids de naissance.

Les scientifiques de l'Université de médecine de Hong Kong ont évalué l'impact du tabagisme passif sur le taux d'infections suffisamment sévères pour nécessiter une hospitalisation au sein de la cohorte de Hong Kong des enfants nés en 1997. Cette cohorte regroupe 8327 enfants, dont 7402 ont été suivis depuis la naissance jusqu'à leur huitième anniversaire. Plus de 41% d'entre eux ont été exposés au tabagisme passif domestique.

Selon les résultats de l'étude, la moitié de l'ensemble de cette cohorte a été hospitalisée au moins une fois pendant les huit ans de suivi. Il s'agissait pour 50,7% d'entre eux d'une infection pulmonaire et pour 33,9% d'un problème infectieux d'une autre origine. Et près d'un sur trois de ceux exposés de façon rapprochée au tabac (moins de trois mètres) ont été hospitalisés dans leur première année de vie.

Le risque relatif d'hospitalisation pour infection grave du fait de cette exposition rapprochée à la fumée de tabac à l'intérieur du foyer était de 1,45 dans les six premiers mois (par rapport aux enfants non exposés), sans différence entre les infections respiratoires et les infections non respiratoires.

L'exposition in utero au tabagisme actif de la mère est faible à Hong Kong, moins de 5% des femmes enceintes étant fumeuses, la moitié arrêtant au cours des cinq premiers mois.