Les boutiques de vêtements Garage proposent cette saison aux adolescentes des «nouvelles coupes sexy» pour montrer leurs «plus beaux atouts», qui se doivent d'être «hots», «attirants», «désirables».

Une campagne qui ne donne pas dans la subtilité et que plusieurs dénoncent.

Si l'expression consacrée «plus beaux atours» fait le plus souvent référence à des vêtements, celle choisie par le Groupe Dynamite et ses magasins Garage - «plus beaux atouts» - renvoie explicitement à des «courbes dangereuses» et à «un derrière d'enfer».

Alors que l'hypersexualisation des jeunes filles défraie constamment les manchettes, Garage n'hésite pas à les inviter à révéler leurs courbes avec des «encolures plus profondes pour un style plus hot» et «incroyablement sexy», une «coupe qui caresse le corps», une «matière délicieusement moulante (...) pour un look hyper sexy», une «encolure craquante ... juste assez dénudée», ou un jean à «taille basse ultra-sexy» qui «donne des fesses justes trop parfaites».

Ce ne sont que quelques unes des expressions utilisées dans un cahier publicitaire de Garage et sur son site Web.

Le Conseil national contre la publicité sexiste juge cette campagne inappropriée. Sa porte-parole Josée Quenneville a affirmé au Journal de Montréal que les jeunes filles ne savent même pas ce que peut impliquer un style trop provoquant, et qu'«elles intègrent un message qu'elles ne comprennent pas».

La sexologue Geneviève Massé déplore également que le Groupe Dynamite lance un message à ce point éloigné de celui que les intervenants scolaires tentent de transmettre aux jeunes. Selon elle, les adolescentes vont comprendre de la présente campagne que, pour être séduisantes, elles doivent montrer leurs fesses et leur poitrine.

À la Fédération des commissions scolaires du Québec, Jean-Pierre Saint-Gelais a exprimé un certain malaise, faisant valoir que les écoles essaient de «faire la promotion de valeurs qui vont bien à l'encontre du sexisme».

La direction du Groupe Dynamite n'a pas fait de commentaire.