Une carence en vitamine D conduirait à un accroissement de 26% du risque général de mortalité, selon une étude de médecins américains publiée lundi qui paraît corroborer les résultats d'autres travaux montrant un rôle important joué par cette substance organique.

Des chercheurs de la faculté de médecine Johns Hopkins (Maryland) ont analysé un échantillon de 13 000 hommes et femmes initialement en bonne santé participant à une enquête nationale visant à comparer les risques respectifs de mortalité entre ceux ayant de bas niveaux sanguins de vitamine D et ceux dont les teneurs sont normales.

Parmi les 1800 participants décédés au 31 décembre 2000, dont près de 700 des suites de maladies cardiovasculaires, 400 souffraient de carence en vitamine D, soit un risque de mortalité 26% plus élevé, toutes causes confondues, chez les individus carencés en vitamine D.

Le nombre de décès dus à une crise cardiaque n'était pas suffisamment élevé dans ce groupe pour pouvoir scientifiquement établir un lien de cause à effet avec le bas niveau de vitamine D, expliquent les auteurs de ces travaux parus dans les Archives of Internal Medicine du 11 août.

Mais cette dernière étude, après d'autres parues précédemment, indique clairement un lien entre de faibles niveaux sanguins de vitamine D et l'augmentation de cancer du sein ainsi que de dépression chez les personnes âgées.

Une autre recherche publiée précédemment par la même équipe de Johns Hopkins avait établi un lien possible entre une augmentation de 80% du risque de maladie artérielle et des déficits en vitamine D.

Ces chercheurs notent que d'autres études parues en 2007 conduites sur des animaux et des humains, avaient aussi montré une relation entre de bas niveaux de cette vitamine et des maladies cardiovasculaires.

Cependant, ces travaux portaient sur de petits échantillons et manquaient de diversité dans les populations étudiées pour permettre d'en généraliser les conclusions.