Une étude indique que la plupart des adolescents se croient pratiquement invincibles et évaluent mal les risques qu'ils courent de blessures ou de mort associés aux accidents. L'étude suggère que cette attitude malavisée pourrait être évitée avec des programmes de prévention des blessures présentés dès un jeune âge.

Les conducteurs adolescents courent le plus grand risque de blessures et de morts dus à des accidents de véhicules motorisés, parmi les groupes démographiques du Canada. L'observation d'étudiants de quelques écoles secondaires de Toronto a toutefois conclu que la majorité de ces adolescents étaient inconscients de ces risques.

L'auteure principale de l'étude, la Dre Najma Ahmed, a affirmé que les quelque 260 adolescents qui ont participé à son projet croyaient tous qu'une intervention médicale leur sauverait la vie ou leur éviterait une invalidité à la suite d'un accident.

Les jeunes changeaient néanmoins d'avis après rencontré, dans le cadre de l'enquête, des patients de l'unité des soins intensifs et des adolescents qui avaient souffert d'une blessure qui a changé leur vie, a indiqué la directrice adjointe de l'hôpital Saint-Michael's de Toronto.

L'étude, publiée dans le numéro du mois d'août du journal du Collège américain des chirurgiens, a analysé les réponses d'adolescents âgés de 15 à 17 ans, avant et après qu'ils eurent assisté à un programme de prévention des blessures d'une journée.

Le programme - intitulé Think First Injury Prevention Strategy for Youth, ou TIPSY - a été présenté une fois par mois à des groupes d'étudiants de niveau secondaire. Des adolescents de huit écoles secondaires participaient à l'étude sur une période de neuf mois.

La Dre Najma Ahmed souhaite que son étude encourage la mise sur pied de programmes de prévention des blessures, et même l'ajout de programmes du genre aux curriculums d'éducation des écoles primaires et secondaires du pays.