«Les Québécois avaient une tradition de cassis, explique Catherine Mona, de l'île d'Orléans. Ils l'appelaient gadelle noire.» Comme le cassis n'est pas un petit fruit qui se mange frais avec de la crème et du sucre, plusieurs producteurs l'ont abandonné au profit de la fraise ou de la framboise.

M. Mona, le père de Catherine, l'a réhabilité il y a une quinzaine d'années. Il en a fait des alcools. Ses filles reprennent maintenant l'entreprise. «L'intérêt pour les produits santé, les produits du terroir et originaux explique ce nouvel engouement pour le cassis, dit-elle. C'est un produit vraiment haut de gamme.»

Et il se cuisine bien. Les chefs en font des sauces pour le canard et le gibier, dit-elle. Alors qu'il y avait un seul producteur officiel à l'île d'Orléans dans les années 90, le Québec en compte maintenant une bonne quinzaine.

Le premier pays producteur de cassis au monde est la Pologne, suivie par la France et l'Angleterre.