Cet été, c'est décidé, on coupe sur les virées. Pas question de continuer de se ruiner en essence. Au programme: des petites sorties à petits prix. Une idée: si on se louait un scooter quelques heures?

Vous avez plus de 21 ans, un permis de conduire en règle et une folle envie de découvrir un petit coin de pays? La location d'un scooter est pour vous.

Et surprise: vous ne viderez pas votre portefeuille en remplissant votre réservoir. Avouez que cela se prend plutôt bien.

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En vacances en Europe, en Amérique latine ou en Asie, peut-être vous êtes-vous déjà laissé tenter par une petite location d'un jour, un moyen pratique, bon marché et romantique de voyager et voir du pays. Un moyen moins sportif et écolo que le vélo, certes, mais oh combien plus ludique et économique que l'auto.

Moins populaire ici (car inutilisable une bonne partie de l'année), le scooter commence néanmoins à faire de plus en plus d'adeptes. Depuis 2001, leur nombre sur les routes du Québec a doublé, passant de 17 000 à plus de 34 000 véhicules immatriculés en 2007.

Et les prix faramineux du litre d'essence aidant, parions qu'ils risquent de se multiplier davantage dans les mois à venir.

Tout cela pour vous dire qu'un beau matin, nous avons décidé de jouer les touristes nous aussi, ici même sur la Rive-Sud de Montréal. Pourquoi la Rive-Sud? Parce qu'à peine le pont Jacques-Cartier traversé, c'est le dépaysement assuré. Parce qu'à Boucherville, sur le bord de l'eau, cela sent presque la mer. Un doux parfum qui nous échappe quand on file en voiture climatisée, les fenêtres bien fermées...

Parce qu'en empruntant la 132, les jolies petites villes se succèdent: Varennes (et sa bucolique chapelle, découverte au détour d'une petite rue), Verchères (où un vieux monsieur nous a offert des fraises, fraîchement cueillies sur le bord de l'eau), Contrecoeur (avec sa magnifique maison Lenoblet-du-Plessis), et ainsi suite jusqu'à Sorel. Puis, pour le retour (puisqu'il faut bien revenir!), histoire de joindre l'utile à l'agréable, nous avons décidé de prendre le traversier à Saint-Roch, pour passer par la Vallée du Richelieu.

Et là aussi, les paysages sont tout simplement éblouissants: si le temps n'avait pas été aussi orageux, nous nous serions certainement laissés tenter par un petit arrêt dans un marché local, pour une cueillette de fraises, ou encore la visite d'une galerie d'art. Ou tout simplement pour admirer le Richelieu, au verger du Clos Saint-Denis, en sirotant un petit verre de cidre. Mais voilà, la nuit tombant, et le ciel demeurant menaçant, nous avons préféré rentrer sagement. À Chambly, nous nous sommes tout de même arrêtés au fort, pour clore notre virée en beauté. Puis, direction Montréal, par Longueuil et le pont Jacques Cartier.

Le croirez-vous? Au petit matin, en enfourchant pour la première fois notre bolide (!), il faut bien le dire, c'était plutôt, disons, laborieux. Et on vous cache quelques détails embarrassants (comme ce clignotant agaçant, que le collègue photographe oubliait sans cesse d'éteindre, ou ce très très pénible démarrage en côte).

Mais au retour? Après près de 200 km de route, dont certaines pointes à près de 90 km/h, les bras fatigués, la voix cassée (d'avoir tant crié... de bonheur), la tête pleine de souvenirs, de couleurs et d'odeurs, nous nous sommes carrément pris à saluer nos «camarades», vous savez, ces motocyclistes tatoués en Harley...