Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans que l'on me demande par courriel comment, combien et où vendre ces vieilles bouteilles de précieux vin, de porto ou d'alcool qui dorment depuis des années dans la cave.

Pour le prix, il existe sur la Toile un grand nombre de sites spécialisés dans le suivi des prix et des fluctuations des bouteilles de collection, soit en vente au détail, soit vendues dans les encans.

Par contre, ça vaut ce que ça vaut, puisqu'en matière de vente, on est toujours tributaire du marché dans lequel on se trouve. Disons que c'est toutefois utile pour avoir une idée générale des prix.

Au Québec, en principe, toute vente de vin doit passer par le monopole, la SAQ. Je ne voudrais surtout pas vous pousser vers quelque illégalité, mais le plus simple pour vendre vos bouteilles, c'est de passer par votre réseau personnel et de régler ça entre vous.

Vous pouvez aussi théoriquement passer par eBay ou un autre site, mais franchement, à voir ce que l'on trouve de ce côté, j'éviterais cette filière qui me semble, ma foi, assez peu fiable.

Pour une bouteille rare, la façon officielle et reconnue est de prendre contact avec un encanteur (l'Hôtel des encans, notamment), qui évaluera votre précieuse fiole et pourra l'ajouter aux lots d'une vente prochaine.

Vous pouvez aussi joindre une fondation (hôpitaux, notamment) qui finance ses activités par des encans. Vous faites don de votre bouteille, mais vous obtenez un reçu d'impôt applicable à votre déclaration de revenus.

Une bouteille à 23 000$

Parlant de bouteille rare, prestigieuse et chère, la SAQ a vendu il y a quelques semaines une bouteille de scotch Glenfiddich 50 ans au modeste prix de... 23 000$.

La bouteille est arrivée à la succursale Signature de Montréal en décembre et a trouvé preneur au début du mois de février.

Il s'agissait de la seule bouteille de Glenfiddich 50 ans, mais les amateurs pourront se rabattre sur les deux bouteilles disponibles de Glenfiddich 40 ans Highland scotch single malt (code SAQ: 11373283) vendues, seulement, 1952$.

Sans verser dans de telles extrémités, évidemment hors de portée de l'immense majorité des amateurs, la SAQ a noté au cours des dernières années une progression modérée, mais constante, des ventes de scotch au Québec, y compris pour les bouteilles prestigieuses et haut de gamme.

De 2009 à 2010, les ventes de cet alcool mythique ont augmenté de 4% pour les produits courants et de 8% pour les spécialités.

Des bulles

Nouveauté à la SAQ pour les amateurs de champagne: le Lallier Grande Réserve Brut Champagne grand cru (code SAQ: 11374251), 46,75$. Un rare «grand cru» offert au Québec, fait de 65% de pinot noir et de 35% de chardonnay. Et un (trop) rare champagne sous la barre astronomique des 50$. Un champagne bien structuré, précis sur le fruit, avec les traditionnelles notes de brioche.

Moins de 20$

Montes Reserva Selection Limitée Leyda Valley, Sauvignon blanc, 2010 (Code SAQ: 11 156 721), 16,85$

Un blanc atypique, parfumé, «costaud» (oui, je sais, c'est curieux de dire cela d'un blanc), plein de fruits, de fleurs. En apéro, c'était... trop. Avec un saumon au chutney de mangue ou des sushis relevés, il devrait toutefois se défendre honorablement. Une excellente maison chilienne, qui produit, entre autres, un sérieux syrah (code SAQ: 10692872).