Il est possible d'étaler la consommation d'une bouteille de champagne ou de mousseux sur trois jours, sinon quatre, sans que le vin perde toutes ses bulles et que son goût soit altéré.

Il arrive même - comme je viens d'en faire l'expérience avec un très bon mousseux d'appellation Franciacorta, de Lombardie (voir plus bas) - que le vin, même le quatrième jour, ait conservé à peu près la totalité de ses bulles.

Comment faire?

Plusieurs autres expériences du genre, faites au cours de l'été avec des champagnes, montrent qu'il suffit, simplement, chaque fois après s'en être servi un verre, de combler aussitôt le vide avec de l'azote.

Point n'est besoin, pour cela, d'un appareil coûteux comme en utilisent les bars à vin, mais, tout bonnement, d'une petite bonbonne qu'on trouve chez tous les marchands d'articles pour le vin, à moins de 20$.

D'usage facile - on injecte un peu de gaz dans la bouteille après chaque service -, l'azote comblant ainsi le vide dans la bouteille. Ce gaz est inerte et n'a donc aucun effet néfaste sur le vin, alors que l'oxygène, qu'il remplace, oxyde ou plutôt oxyderait le vin irrémédiablement.

Ce dispositif, une invention californienne soit dit en passant, permet de préserver ainsi quelque 120 bouteilles de vin.

Pour ce qui est des mousseux et des champagnes, le gaz carbonique qu'ils renferment non seulement rehausse leurs saveurs, mais contribue déjà à les protéger partiellement contre l'oxydation.

L'azote (auquel en fait s'ajoutent du gaz carbonique et de l'argon, signale le fabricant) est tout aussi utile pour protéger des bouteilles entamées de vins rouges, blancs et rosés.

Et, chose certaine, il est beaucoup plus efficace que les pompes servant à retirer l'air de bouteilles entamées et qu'on bouche ensuite avec un bouchon de caoutchouc.

Franciacorta Cuvée Bellavista, 36,75$ (340505)

Même le quatrième jour après avoir été débouché, ce très beau mousseux italien, du niveau de champagnes, restait impeccable grâce à ce gaz. D'une couleur à reflets un peu verdâtres, son bouquet, dénué de toute note rancio (ou oxydative) comme on en trouve dans nombre de champagnes, est net, pourvu de certaines nuances. De corps moyen, ses saveurs sont tout aussi franches que l'annonce le bouquet, et son goût persiste un assez bon moment. 80% Chardonnay et 20% de Pinot noir et de Pinot blanc. 12,5% (82 caisses). Garde: 2012-2016?

16,8

Champagne Barnaut Blanc de Noirs Grand Cru, 43,75$ (11152958)

Dégusté à deux reprises, ce vin, fait que de Pinot noir, compte parmi les nouveaux champagnes (bravo!) que commercialise désormais la SAQ. Le bouquet est franc, sans rien de rancio dans ce cas également, quoique peu expressif. La bouche suit, avec du tonus, et elle est même un peu austère à cause d'un dosage modéré (ajout de liqueur d'expédition, un mélange de vin et de sucre visant à arrondir les angles). Très bon. Pour l'apéritif, mais aussi pour la table. 12% (164 caisses). Garde: 2012-2014.

16,5

Bourgogne 2009 Domaine des Perdrix, 25,40$ (917674)

Bâti tout d'un bloc il y a quelques mois, ce joli bourgogne rouge, d'une couleur rouge clair, se présente désormais avec une certaine complexité sans que ce soit un vin très nuancé. Un peu plus que moyennement corsé, légèrement tannique, il a un bon goût de fruit et l'après-goût a une certaine persistance. Une petite partie de ce vin, soit 20%, est élevée en fûts. Seul bémol: il est cher. 13% (98 caisses). Garde: 2012-2014.

16

Rully 2009 Pierre Ponnelle, 19,90$ (495630)

Beau bourgogne rouge, au charmant bouquet de petits fruits rouges, nuancé, et dont la bouche se situe au même niveau. De corps moyen, il dégage au plan gustatif les mêmes arômes de fruits rouges, avec des tannins serrés, et quelque chose d'un peu austère, l'élevage étant fait en fûts, dont 30% de neufs. Très bon et à prix correct. 12,5% (91 caisses). Garde: 2012-2016.

16,5

Coteaux du Languedoc 2009 Terrasses du Larzac Domaine de Montcalmès, 36$ (10272940)

D'un pourpre à reflets prune, sans rien d'opaque, ce superbe vin du Languedoc brille dès l'abord par la grâce, la distinction, mais aussi la complexité de son bouquet à dominante de petits fruits rouges. La bouche n'est pas en reste, charnue, relativement corsée, tannique sans rugosité, et tout à fait équilibrée. Excellent. 60% Syrah, 20% Grenache et 20% Mourvèdre, avec élevage en fûts. 14% (150 caisses).Garde: 2012-2017.

18

Coteaux d'Aix en Provence 2009 Château Revelette

Toujours fidèle à lui-même, ce vin rouge de Provence fait montre de la même constance dans ce nouveau millésime. Bien coloré sans être opaque, son bouquet, invitant, dominé par des notes de fruits rouges bien mûrs, s'accompagne d'une nuance rappelant les conifères comme on en trouve dans certains Châteauneuf-du-Pape. Dense, d'une bonne concentration, il a du corps, de l'éclat, le tout assis sur des tannins fermes et même un peu carrés. Vin que produit Peter Fisher, d'origine allemande, il est fait surtout de Syrah (55%), ce à quoi s'ajoutent 34% de Cabernet Sauvignon et 11% de Grenache, avec élevage en fûts pour une petite partie du vin de Grenache et de Cabernet Sauvignon, alors que le reste de la cuvée est élevé en cuves. Très bon. 13,5% (276 caisses). Garde: 2012-2015.

18,40$ (10259737)

16,8