Le maire de Bordeaux rêvait d'un bâtiment empreint d'une personnalité imposante pour son Centre culturel et touristique du vin. Il l'aura. La maquette du centre qui a été dévoilée cette semaine est audacieuse.

«On a un problème. Tout le monde ne parle que de l'architecture et non du projet», lance Florent Fatin, chargé des communications du projet.

Et pour cause. La forme de l'édifice est inspirée du mouvement du vin lorsque le liquide est tourné dans un verre. Mais d'autres pourraient y voir une ressemblance avec une carafe ou une barrique. La conception est signée par l'agence d'architecture X-TU et par les scénographes anglais Casson Mann.

Si le vin a servi d'inspiration à l'architecture du futur centre culturel, il sera aussi au coeur du musée et de ses expositions.

«Le vin est lié à l'histoire des civilisations. Aujourd'hui, c'est global, c'est mondial. Mais il a toujours véhiculé des échanges, de la communication entre les hommes, des moments de partage. C'est cette dimension culturelle que l'on veut faire passer. Ce n'est pas un musée des techniques!», explique la directrice culturelle du projet, Laurence Chesneau-Dupin.

Le projet est ambitieux. Il souhaite offrir dans un même espace un voyage dans l'histoire des civilisations guidé par le vin, une bibliothèque multimédia qui prendra des allures de salon de lecture, des expositions annuelles artistiques sur le vin, des ateliers de dégustations, un auditorium pour accueillir des spectacles, des restaurants, des bars à vins et enfin, une maison de l'oenotourisme international.

«L'idée c'est d'être un grand lieu de vie où l'on apprend des choses en se faisant plaisir, poursuit la directrice culturelle. Et on les apprend en regardant, mais aussi par la pratique.»

Le futur centre culturel sera de plus un point de départ pour découvrir le vignoble bordelais. Mme Chesneau-Dupin raconte que des navettes fluviales amèneront les touristes au coeur des vignes de Saint-Émilion et de Pauillac.

Les responsables du projet espèrent annoncer l'ouverture du centre, qui coutera 46 millions d'euros, au début de 2015. Ils comptent attirer 500 000 curieux par année. Les visiteurs débourseront autour de 18 euros l'entrée.