Les ventes d'alcools, whiskies, anisés, vodka, liqueurs, rhums et alcools blancs ont très légèrement baissé en France en volume l'an dernier, de -0,3%, à 306,8 millions de litres, a indiqué mardi la Fédération française des spiritueux.

La baisse a été particulièrement sensible en grande distribution (-0,5% à 278 millions de litres), tandis que la consommation dans les bars et restaurants (CHR) augmentait de 2,3% à 32,5 millions de litres.

Sans donner le montant de son chiffre d'affaires en France, la fédération française des spiritueux a toutefois relevé que cette baisse des volumes a été plus que compensée par une montée en gamme des produits, augmentant de 0,7% en valeur le montant des ventes en France.

Les Français «consomment moins mais mieux, ils consomment des produits à plus forte valeur ajoutée», a expliqué à l'AFP la présidente de la fédération, Sylvie Hénon-Badoinot.

«Il y a une sophistication de l'offre de toute la filière, y compris des barmen et des cavistes qui éduquent le consommateur», assure-t-elle.

Bien que minoritaires sur le marché, les bars et restaurants «sont les endroits où se crée la tendance», qui met ensuite «4 à 5 ans» pour arriver jusqu'aux rayons des supermarchés, selon Mme Hénon-Badoinot.

«On fonctionne par vagues» d'une dizaine d'années, «il y a eu la période des anisés il y a 30 ou 40 ans, suivis de celle des whiskies et plus récemment de la vodka».

Aujourd'hui, «les amers sont de nouveau à la mode, on est passé de cocktails pas très typés à une recherche du goût».

Globalement, les whiskies (39,4%) et les anisés (24,1%) se taillent toujours la part du lion des parts de marché en France, devant la vodka et la tequila (9,6%), les rhums (9,9%) ou les liqueurs et crèmes de fruit (9,1%).

À l'étranger, après une mauvaise année 2014 où les exportations ont fortement reculé, l'année 2015 voit un renouveau de la consommation en valeur avec une hausse des exportations de 13,2% à 3,7 milliards d'euros, bien que les volumes soient en baisse de 3,7% à 481 millions de litres.

C'est principalement dû à une envolée des ventes aux États-Unis (+32,1%) et une reprise de celles de la Chine (+23,8%).

Les spiritueux reprennent ainsi en 2015 leur place de numéro 2 sur le podium des postes excédentaires de la balance commerciale (vins et spiritueux), après avoir glissé en 3e place en 2014, selon la fédération.