Le gouvernement britannique a annoncé vendredi des mesures pour renforcer la protection contre la contrefaçon du whisky écossais, l'un des produits britanniques les plus connus à l'étranger.

Visitant une distillerie en Écosse, le secrétaire d'État au Trésor, l'Édcossais Danny Alexander, a déclaré que ces mesures allaient permettre de «protéger l'une des industries exportatrices britanniques les plus importantes et couronnées de succès» et de s'assurer que «les gens qui achètent du Scotch ont bien ce pourquoi ils ont payé: l'alcool le plus raffiné du monde».

«Le gouvernement britannique joue son rôle pour s'assurer que des faux bon marché n'ébranlent pas cette exportation mondiale unique», a encore dit M. Alexander.

Selon le gouvernement, le secteur du whisky écossais rapporte annuellement environ 4 milliards de livres (4,8 milliards d'euros) à l'économie écossaise et emploie plus de 10 000 personnes en Écosse.

Dans le cadre de ce nouveau dispositif de protection, l'administration fiscale et douanière effectuera des contrôles dans toutes les entreprises intervenant dans la production (fermentation, distillation, mise en bouteille, labellisation) afin de s'assurer qu'elles respectent strictement les règles européennes.

L'administration publiera ensuite une liste des marques, des lieux de production et des importateurs certifiés.

Ce dispositif devrait ensuite être étendu à d'autres alcools britanniques comme l'alcool de pomme produit dans le Somerset (ouest de l'Angleterre) ou le whisky irlandais produit en Irlande du Nord.

«Le secteur en pleine expansion du whisky écossais est un actif très important pour l'Écosse et le Royaume-Uni, qui bénéficie du fait de faire partie du Royaume-Uni et du marché européen», a ajouté le secrétaire d'État, alors que les Écossais doivent se prononcer sur leur indépendance en septembre lors d'un référendum.

L'association des producteurs de whisky écossais (SWA) a salué l'initiative du gouvernement.

Pour David Frost, son directeur général, les mesures annoncées par le gouvernement représentent un «changement radical» qui «renforcera fortement la capacité du secteur à mettre fin à la vente de bouteilles de whisky écossais frelaté à l'étranger».

Selon l'association des producteurs, grâce à ces nouvelles mesures, le whisky écossais bénéficiera d'une protection égale à celle dont bénéficie le cognac français.

La valeur des exportations de whisky écossais a progressé d'environ 11% à près de 2 milliards de livres (2,41 milliards d'euros) au premier semestre, selon les derniers chiffres publiés par la SWA.