Dans son dernier rapport annuel, la Société des alcools du Québec (SAQ) indique que les ventes des alcools d'ici ont augmenté de 3,3 %, pour totaliser 15 millions de dollars. Et les Québécois sont davantage séduits par les cidres.

En effet, les cidres représentent 60 % du marché des produits de la province à la SAQ. Les vins récoltent quant à eux 39 % des ventes et les spiritueux, seulement 1%.

François Pouliot, cidriculteur à la Face cachée de la pomme, croit que cette situation se justifie par les prix plus compétitifs des cidres québécois.

« Dans un rapport qualité-prix, nos cidres sont plus avantageux, dit-il. On va faire du bon vin au Québec, mais ils sont quand même assez chers. À 18 $, tu as un très bon vin importé et pour le même prix, tu as un vin du Québec correct. »

Le président des vignerons du Québec, Charles-Henri de Coussergues constate également que les cidriculteurs promeuvent davantage leurs produits.

« Le cidre a beaucoup plus de moyens de faire de la promotion que le vin, explique-t-il. On revient à la marge bénéficiaire à la SAQ. Le cidre est majoré à 45 %, alors que le vin est majoré comme les vins étrangers à 135 %. »

La SAQ note néanmoins que les ventes des vins d'ici dans ses succursales ont explosé depuis dix ans. Elles sont passées de 130 000 $ en 2002 à près de 3 millions de dollars l'an dernier. Lors de la même période, les ventes des alcools du terroir ont progressé de 2 à 15 millions de dollars. La société d'État n'a toutefois pas été en mesure de calculer les ventes des cidres québécois depuis 2002.

On trouve sur ses tablettes 140 cidres et 99 vins du Québec.