Les exportateurs de vins et spiritueux français «regrettent» mercredi le rejet de l'accord de retrait de l'UE par le parlement britannique et réclament une «solution politique alternative» d'ici au 29 mars.

Le Royaume-Uni est le deuxième client de la France après les États-Unis, avec 281 millions de bouteilles de vins et alcools expédiés en 2017 représentant 1,32 milliard d'euros.

Pour Antoine Leccia, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), «cette décision (du Parlement, NDLR), qui fait apparaître le spectre d'un "No deal", pourrait s'avérer lourde de conséquences pour l'économie et les citoyens des deux parties», indique-t-il dans un communiqué au lendemain du vote.

En 2017, pour le seul champagne, les exportations vers le Royaume Uni se sont élevées à 27,76 millions de bouteilles, pour un montant de 415 millions d'euros.

«Mais la France est également un importateur important de spiritueux britanniques» souligne la Fédération.

«Ce vote porte préjudice à une relation commerciale historique et fructueuse entre nos deux pays. Il place également toutes nos entreprises dans une situation d'incertitude totale sur les règles qui devront régir le commerce bilatéral à compter du 30 mars 2019», au lendemain de la date-butoir pour le Brexit fixée au 29 mars.

«Nous ne pouvons qu'appeler une nouvelle fois les responsables politiques britanniques et européens à mettre en oeuvre tout ce qui est possible pour trouver une solution politique alternative d'ici au 29 mars prochain» ajoute la fédération qui demande aux autorités concernées-britanniques, françaises et européennes - «d'informer au plus vite les entreprises des nouvelles règles et modalités» qui devront s'appliquer après la sortie des Britanniques de l'UE.