Les vignobles de la vallée du Rhône et de Provence vont pouvoir s'agrandir de 1366 hectares l'an prochain, remportant ainsi 39% des nouvelles autorisations de plantation accordées en France, a indiqué vendredi FranceAgriMer.

De nouvelles vignes pourront être plantées en France en 2017 selon un nouveau système européen d'autorisation de plantation dont la répartition finale a été annoncée vendredi soir par l'organisme public.

FranceAgriMer a ainsi réparti 3541 hectares supplémentaires entre les différents bassins de production de vin en France, sur les 7768 hectares demandés par les viticulteurs.

En deuxième position, le vignoble bordelais pourra planter 562 hectares supplémentaires (16% du total), dont 553 en appellation d'origine protégée (AOP).

Le bassin Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura s'est vu attribuer 372 hectares supplémentaires (11%), les vins du sud-ouest, 328 hectares (9%), et ceux du Val de Loire et Centre, 315 hectares (9%).

Le bassin Charente-Cognac pourra planter 278 hectares (8%) supplémentaire, dont seulement 1 hectare se trouve en appellation d'origine protégée (AOP).

Viennent ensuite les vignobles de Corse qui obtiennent l'autorisation de planter 113 hectares supplémentaires l'an prochain (3% du total), puis ceux du Languedoc-Roussillon (110 hectares, 3%).

Au bas du classement, la Champagne, où la profession s'était mise d'accord pour qu'il n'y ait pas de croissance de surface, obtient 43 hectares supplémentaires dans tout le bassin de production, dont aucun n'est situé en zone d'appellation Champagne.

Les vins d'Alsace et de l'est pourront planter 34 hectares de plus (1%), dont 33 dans les zones à appellations.

Enfin 20 hectares de vignoble nouveaux pourront être plantés dans des régions qui n'étaient pas des bassins de production traditionnels du vin, essentiellement en Normandie, Bretagne et dans le Massif-Central, a indiqué une responsable de FranceAgriMer à l'AFP.

Les autorisations de plantation sont délivrées à partir du 1er aout 2016 et sont valables trois ans.

Ce système «qui pourra aussi bien déboucher sur un léger agrandissement du vignoble français que sur une baisse» remplace le système précédent qui équilibrait les surfaces de vigne arrachées et les nouvelles surfaces plantées.

Selon le nouveau règlement communautaire, les arrachages de vignobles sont maintenant complètement dissociés des plantations nouvelles.

«Avec 3541 hectares de plantations nouvelles, au final, on pourra très bien avoir une légère réduction du vignoble français si les surfaces arrachées sont supérieures, ou le contraire», a indiqué la responsable de FranceAgriMer.

Le bilan des arrachages de vignobles au 31 juillet 2016, sera finalisé d'ici la fin de l'année.