Les vins italiens sont «meilleurs que les français», a assuré lundi le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, après avoir arpenté les travées de Vinitaly, grand rendez-vous annuel à Vérone des viticulteurs italiens, où il a notamment rencontré le PDG d'Alibaba.

«Je l'ai dit à François Hollande et il m'a répondu «tu as peut-être raison mais nous, nous avons les plus chers»», a poursuivi M. Renzi.

Selon lui, c'est parce que les Français ont «su construire un système à l'échelle de leur pays», en vendant du rêve, un art de vivre, une vision du luxe, avec leurs vins, «ce que nous n'avons pas su faire».

Le premier ministre italien a par ailleurs fixé comme objectif au secteur agroalimentaire de la péninsule d'atteindre les 50 milliards d'euros à l'export d'ici 2020, et à ses vins jusqu'à 7,5 milliards d'euros.

«Au cours des vingt dernières années, l'Italie a perdu trop d'occasion dans ce secteur», a-t-il regretté.

À Vérone, M. Renzi a également rencontré Jack Ma, le PDG du groupe chinois Alibaba, le géant du cybercommerce, qui a affirmé vouloir faire de son entreprise «la porte d'entrée des produits italiens en Chine».

«Les gens comme moi aiment l'Italie, vous avez des produits merveilleux, votre esprit d'innovation a toujours été une source d'inspiration pour moi», a affirmé M. Ma, tout en conseillant aux Italiens de «davantage utiliser internet».

«Le futur d'Alibaba et celui de l'Italie sont intimement liés. Jack a compris que le numérique peut transformer notre économie (...) On fait désormais en huit secondes ce que Marco Polo a fait en huit ans», lui a répondu Matteo Renzi.

Selon la Coldiretti, la principale association d'agriculteurs italiens, la vente de vin en ligne augmente de 30% par an, mais sur le web, on trouve de plus en plus de contrefaçons.

Ainsi, à Vinitaly, sont exposés les cas les plus éclatants de «vinopiraterie», notamment des kits pour réaliser soi-même du vin lyophilisé, et y coller de fausses étiquettes des appellations italiennes les plus prestigieuses.