La Cité du vin, futur monument emblématique de Bordeaux à l'architecture d'avant-garde, ouvrira ses portes le jeudi 2 juin, sur 14 000 m2 consacrés à la culture et aux civilisations du vin dans le monde.

Le projet architectural a été conçu par les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières (cabinet français XTU), associés pour la scénographie à l'agence britannique Casson Mann, et a été réalisé par GTM Bâtiment Aquitaine, filiale du groupe Vinci.

La bâtiment, aux courbes arrondies et nervurées, s'inspire des ceps de vigne et du mouvement du vin qui tourne dans un verre lors de la dégustation. Il est situé aux bords de la Garonne, sur le site des anciennes forges du Grand Port maritime de la ville, dans le quartier des Bassins à flot, avec une flèche culminant à 55 mètres de haut.

Avec l'ambition que la Cité du vin devienne pour Bordeaux un aimant touristique comme le Musée Guggenheim de l'architecte américano-canadien Frank O. Gehry l'est pour Bilbao, ses promoteurs, la Ville de Bordeaux et la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, présidée par Sylvie Cazes (groupe viticole familial Domaines Jean-Michel Cazes), visent 450 000 visiteurs par an.

Avec un parcours de deux heures fortement scénarisé, dans 23 salles, ouvert sur les régions viticoles du monde entier soit plus de 85 pays, de la France au Kazakhstan en passant par l'Iran, l'Australie ou le Chili, la Cité du Vin proposera «un tour du monde des vignobles», «une table des terroirs», des «portraits de vins» avec les grandes familles (rouge, blanc, rosé, sec, liquoreux et effervescent). Une galerie des civilisations du vin suivra l'histoire du vin, de l'Égypte à aujourd'hui.

Outre un bar à vins et un restaurant panoramique au 7e étage, la Cité du vin abritera aussi une cave de 600 m2 avec environ 10 000 bouteilles, un tiers de France et deux-tiers de l'étranger, sous la responsabilité d'un caviste renommé de Pessac (Gironde), Régis Deltil.

Le coût global du complexe s'élève à 81,1 millions d'euros, dont 15 millions issus de partenaires privés, notamment de grands viticulteurs bordelais et de mécènes américains via une Fondation spécifique lancée aux États-Unis (American Friends of Cité des civilisations du vin). Le solde est financé par l'Union européenne, Bordeaux Métropole, la Région Aquitaine, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), l'État, la Chambre de commerce et d'industrie et la Ville de Bordeaux pour sa plus large part (31 millions d'euros).