Les Canadiens sous-estiment la quantité d'alcool qu'ils consomment dans une proportion allant jusqu'à 75%, particulièrement lorsqu'il est question du vin.

Une étude du Centre de recherche en toxicomanie de l'Université de Victoria affirme que les sondages sur la consommation sont cruciaux dans l'évaluation générale des maladies et des blessures causées par l'alcool.

Mais le directeur du centre de recherche, Tim Stockwell, a fait valoir qu'il était plus facile pour la société d'ignorer les risques reliés à la consommation d'alcool lorsque les politiques se basent sur une sous-estimation importante de la quantité effectivement consommée par les gens.

L'étude publiée dans le journal Addiction s'est penchée sur trois années de données provenant de sondages téléphoniques quotidiens de Santé Canada auprès de 45 000 personnes à travers le pays entre 2008 et 2012.

M. Stockwell a indiqué qu'on avait demandé aux Canadiens combien de consommations ils avaient prises au cours de la semaine précédente, du mois précédent, de l'année précédente et du jour précédent - ce dernier cas fournissant les données les plus fidèles en fonction de la mémoire à court terme.

Les résultats montrent que les Canadiens ont signalé seulement environ un tiers de leur consommation véritable en tenant compte de la quantité d'alcool vendue chaque année - soit 8,2 litres d'«alcool pur» par personne âgée de 15 ans et plus, a-t-il indiqué.

L'étude mentionne que les Canadiens dans les régions plus au nord ont tendance à consommer davantage d'alcool, et que les résidants dans l'est du pays sont les moins grands consommateurs par rapport à la moyenne nationale.